Confinementale
immarcescible
Entre ces quatre murs c'est les pensées dans ma tête qui se battent entrent elles pour parvenir derrière mes paupières.
C'est mes mains qui cherchent dans le vide le derrière de ta nuque, mes doigts qui ne trouvent plus tes cheveux.
C'est mon regard qui se languit de voir les petites taches de rousseurs qui parsèment ton dos, ces constellations que mes lèvres découvraient étoile par étoile.
C'est mes yeux qui se ferment et mes poumons qui se remplissent d'un air qui n'a pas ton odeur. Ceux ci ne peuvent maintenant que s'éprendre d'un vide neutre plat, terne.
C'est mon corps qui se perd dans ces souvenirs, qui font naître encore cette chaleur au creux du ventre. Ce corps qui ne comprend pas pourquoi il est soudain nu de toi, pourquoi il n'y a plus rien autour de lui, plus d'étreintes, plus de bras
Mais toujours, je sens l'empreinte de la douceur de tes mains qui couvraient mes épaules, la vibration de ta voix au creux de mon cou..
Ma bouche brûle encore de ses petites blessures qu'elle a gardé de nos dernières fougues, celles qui accéléraient les battements du coeur et rendaient la respiration difficile.
Combien de temps faut-il, pour s'habituer d'être confinée avec le vide
Je m'abîme à t'attendre.