Confinements intimes #62

2 janvier.

La fête est finie. Je ne sais pas si on va dans la bonne direction. Entre les décisions par décrets, les légions d'honneur données aux oiseaux de mauvais augure, et maintenant la réouverture des lieux de culture repoussée à la Saint-Glinglin.

Moi je dis, on pourrait pas faire moit moit avec les églises ? Genre un pass cultu(r)el : bon pour une messe + une pièce de théâtre par exemple. Ou mieux, les églises ont profité jusqu'à Noël, maintenant elles passent leur tour au profit des théâtres, musées et cinémas. Par charité chrétienne.

La fête est finie, il fait froid, on se sent triste. J'ai enlevé le sapin qui avait tout séché près du radiateur. En montant chercher le pain, je vois un autre sapin sur le trottoir. Moi j'ai pas fait ça, je l'ai emmené à la déchetterie qui est fermée, le sapin a gagné un week-end de rab dans le coffre de la voiture.

J'imagine qu'on va aussi bientôt enlever les décorations de Noël en ville. Je regarde celles de la place du 9 juin en attendant devant la boulangerie. Je sais pas si c'est que moi, ou si j'ai l'esprit mal placé, mais je trouve que les décorations de la place du 9 juin ressemblent à des testicules.

Celles-là ne me manqueront pas.