Constat

nambul

Il est loin le temps des littératures, des cultures et de l’émerveillement. Le temps où on regardait les étoiles plutôt que les profils Facebook. Le temps où le monde n’était pas un immense téléphone arabe, où on avait des secrets, où on pouvait façonner sa vie plutôt que s’en créer une autre, planqués derrière les machines. « Y’a une époque les filles étaient jolies », « Y’a une époque les filles avaient le poing levé, aujourd’hui c’est plutôt culotte baissée ». On se perd, le monde entier se perd, et seuls les plus lucides tentent de sauver un espace personnel, pas encore contaminé, une sorte de trousse de vie et non de survie, afin d’y passer le reste de leurs misérables jours. Prendre son envol pour mieux s’écraser ensuite. Un jour, le poing levé fatigue et on baisse les bras sans envisager de repousser ses limites dans le but d’atteindre les leurs. Je me suis trompé d’époque et ça va me coûter très cher. Ils s‘appliquent à me le faire regretter.  

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