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larcelin
Alors que la maison tout doucement s’assoupit…dans un silence profond
Je laisse la nuit m’envelopper et ouvre les portes de ma prison
Je brise les chaînes…libère mes sentiments en surplomb
Et commence alors à me mouvoir dans ce lit comme un embryon
Je sens en moi l’effervescence de leur délivrance
Mes muscles se relâchent sous l’effet de cette transhumance
…j’entre en transe…je me connecte à tes pensées souterraines
Lentement je me transforme en cet apprenti chaman, ce sorcier indigène
Vivant, reclus, dans les contrées les plus sauvages de ton cœur
Ne communiquant plus qu’avec les esprits de la forêt, tant il a peur
De ne pas réussir à ciseler avec exactitude les traits de ton visage
Dans cette épaisse noirceur qui se rétracte au contact de ces virtuels paysages
De mes sentiments je deviens l’otage…la rançon : ces quelques larmes
Que l’obscurité s’empresse d’imbiber…mon corps de nouveau se calme
Mes mains caressent dans le vide l’opacité devenue malléable
Et façonnent les contours de ta personnalité…ta présence est comme palpable
Mon corps, fatigué par les assauts répétés de mes émotions convulsives
M’accorde enfin le privilège de te retrouver sans aucune dérive
La communication vient d’être rétablie
Je vais m’entretenir avec toi jusqu’au bout de la nuit