Tomber sous le sens
jeanduvoyage
Éclatement de bonne humeur dans le XVI ème.
Cet homme de cinquante ans est visiblement comblé. Son nouvel objet est dans un sac cartonné Louis Vitton, il marche pour rentrer chez lui et en sautille presque.
Ce bourgeois n'en a pourtant pas l'allure, pas l'odeur, ni la prestance, et encore moins la manière de se mouvoir.
Il entre dans un hall d'immeuble délabré. Au XII ème d'un hlm, il s'engouffre chez lui. La porte qu'il ouvre heurte un carton, il pénètre tant bien que mal. La porte à moitié ouverte laisse echapper une odeur pestilentielle.
Ce lieu de stockage est sa demeure, vaste amoncellement de choses inutiles, sales et encombrantes. Il s'assoit sur un des grands cartons du salon et sort un vieux grille pain sans câble d'alimentation.
Ses yeux brillent, cet homme est un homme heureux.
Au même moment, à un autre endroit dans le monde, une femme de belle allure entre dans un starbucks le sourire aux lèvres.
Elle se commande un café et un muffin, à un prix exorbitant, de qualité et de goût industriels.
Elle se pavane avec son plateau comme s'il s'agissait d'un trophée.
Elle s'assoit sur un fauteuil d'apparence vintage, jubile et savoure.
Cette femme est heureuse.
Bienheureux celui, celle qui se sait heureux. :o))
· Il y a plus de 6 ans ·Hervé Lénervé
Et pourtant...
· Il y a plus de 6 ans ·jeanduvoyage
Pourtant… il est vrai qu’il est plus difficile de ressentir un bonheur paisible et serein qu’une douleur d’âme massive et prégnante. Le malheur ne passe jamais inaperçu, lui ! :o))
· Il y a plus de 6 ans ·Hervé Lénervé