Coquelet du Velay
Jean Claude Blanc
Coquelet du Velay
Enarque la quarantaine, fils d'industriel
Bigot premier communiant, révélé par Barrot
Sage démocrate-chrétien, qui de bonté ruisselle
Lolo de Haute Loire…n'est même pas ponot…
Ayant la science infuse face à ses paysans
Dans la bouche en naissant, une cuillère en argent
Recruté encenseur, au service de la Droite
Un génie de cette trempe, ça ne se loupe pas
Tout propre sur lui, poli, le portrait de Clooney
Cureton dévoyé, marié, défroqué
Cet Esaü d'Auvergne, au pays des lentilles
Il trahirait son père, se léchant les papilles
A débarqué seigneur, conquérant du Velay
Issu des noirs corons, consoler, coûte pas cher
Baises-mains aux mémés, encore le cul par terre
Que ce galant lettré, veuille bien les saluer
En éphèbe dévoué, se dépense sans compter
Un jour au cul des vaches, petit tour à l'Assemblée
Pour ceux de la « Haute Big », cadeau venu du ciel
Ambitieux, beau jeune homme, qu'en a dans la cervelle
A choisi cette Région, qu'à tout l'on gagne
Où on se gèle les couilles, pour y faire campagne
Coquelet prévoyant, enfile son passe-montagne
Pour obtenir des voix, c'est un chemin de croix
Discuter le bout de gras, apprendre le patois
Il connait par ouïe dire, la classe ouvrière
Pourtant les gens d'ici le trouvent sans manières
Il fait comme chez lui, il paye son canon
Bien sûr convié d'office à la fête du cochon
Dévoué et charitable, chéri des vieilles dames
Use de mots fleuris, pour leur avouer sa flamme
Hélas pas pour leur pomme, que pour sa République
Dont il veut être roi, de Sarko, la réplique
Même si la route est longue, patiente son tour viendra
D'abord s'empiffrer de la glaise des bougnas
Pour son futur destin, ne se montre pas ingrat
Se bâfre de cochonnailles avec ses villageois
Un gonze de cette nature, promet pour sa rigueur
S'engage à supprimer les aides pour les branleurs
Dorlote ses péquenots, leur donne des coups de mains
Quand les congères de neiges, envahissent les chemins
Politicard lui ! Mais vous n'y pensez pas !
Ecoutant son bagou, on sent qu'il y a pris goût
Comme la plupart des siens, nous fait son cinéma
Fait semblant de s'en foutre, alors qu'il en est fou
Lolo l'a dans la peau, la politique empire
Edile, député, dernier échelon ministre
En plus chef de Région, seront dure à gravir
Les marches de l'Elysée, qu'attisent la convoitise
A fait son plein de titres, en a pour son pognon
Traité de cumulard, ses fans lui donnent raison
Un phénix de la sorte, il faut se le garder
Va sauver la Haute Loire par sa notoriété
Vertueux enfant de chœur, récite ses prières
Pour que le réélisent ses coreligionnaires
Juste pour faire tendance, un brin réactionnaire
La Vierge veille sur lui, sur son piton de pierre
A appris sa leçon, déjà le verbe haut
Car pour soumettre les cons, on n'en fait jamais trop
Il marche dans les pas de son maitre Sarko
Mais n'en a pas l'ordure, l'Elysée c'est trop tôt
Rarement à l'Assemblée en costume cravate
Lui se plait en Auvergne, jean, rouge anorak
Auprès de ses sujets, le sens de l'épate
Quelle honte pour les cocos, dépassés par la droite
C'est sûr il ira loin, ce malicieux Laurent
Mais aujourd'hui prudent, il suit le courant
Encarté libéral, ça mange pas de pain
En fait tout pour sa gueule, du pouvoir il a faim
Voici tracé le portrait, du missionnaire Laurent
Celui d'un calotin, homme de paille en herbe
Futur ange gardien, ce coquelet brillant
Nous volera dans la plume, déjà dur en affaires
Pour les présentielles, du monde au portillon
Chacun fait des promesses, rarement des confessions
Qui sera le plus fervent, pour avaler l'hostie
Mais Laurent mieux placé, postule pour être Messie
Depuis ses tendres années, il s'est déluré
Entouré de fidèles qui lui baisent les pieds
Mais de sa religion, n'en sont pas les français
Sauf s'il se convertit, prêcher laïcité
Descendre de son Autel, brûler tous ses missels
Evidemment je rêve, candide éternel
Lolo le cul béni, diverses sont ses chapelles JC Blanc février 2021 (Lolo du Velay)