Coquille
Sylvain C.
Fenêtre grande ouverte,
Doubles rideaux repliés, vitres crasseuses rabattus sur le coté et les volets qui ne volent plus, ni le jour ni la nuit, ni la chaleur ni le froid de la rue en contrebas, qui m'appelle – Alouette – pour me tendre les bras. Une bouffée d'air, droit au cœur dans les poumons, le parfum des passants qui effluvent d'horizons, des visages – Brouhaha – sur le bitume d'un vol d'oie. En-bas, là-bas, au loin ils s'en vont, migration, tournent en rond. Vertige au 1er étage, sabotage, le frisson en façade du sommet de ma tour, les tambours, de ma tête qui s'emballe, me rendent sourd. À mon tour ! Les ailes ou les plumes, le béton ou l'enclume, le grand saut – Chut – sans filet, sans parachute, et l'envol qui précède ma chute ? Loopings giratoires, dans le vide, le fracas perfide d'une coquille contre le bois de mon émoi:
Une porte fermée à doubles tour.
Photo: « Vertige », Michel NARBONNE.
www.archeo-surrealisme.com
Content que ma Coquille vous plaise - texte dont je suis jusqu'à présent le plus fier, donc forcement, très touché par tout vos petits commentaires. Merci :)
· Il y a environ 14 ans ·Sylvain C.
Ce texte me va droit au poumon...Euh...Non...Droit au cœur ! Très beau.
· Il y a environ 14 ans ·retsig
Une belle mélodie !
· Il y a plus de 14 ans ·hariash
Merci.
· Il y a plus de 14 ans ·Sylvain C.
J'aime bien votre style et les images que vous dégagez...
· Il y a plus de 14 ans ·palle