Corneille

misspoetia

Je suis cet être noir s'accrochant au passé,
Nue comme ce miroir que l'on craint, acérée ;
C'est dans mon souffle froid que vient la vérité,
Trahie à maintes fois car souvent redoutée...

Je vole dans le ciel comme un aveu lugubre,
Un présage éternel éclairé par la lune.
Les hommes me haïssent et m'arrachent les plumes,
Leurs regards me salissent bien avant l'infortune...

Et mon sang sur la neige abrège tout espoir,
Face à leurs vains stratèges, à leurs rêves illusoires.
Je suis cet être noir, fantôme dans le soir,
Qui condamne sans croire ce qu'il ne pourrait voir.

 

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