Correspondance I

hama

Mon problème, c'est que je suis attirée par vous deux, que je suis complètement pommée. Je ne regrette pas notre relation, pas du tout, mais tu ne peux pas m'offrir ce que je veux. Je voulais sortir avec lui bien avant de te connaître, et te connaître m'a chamboulée dans mes sentiments. Si je t'avais envoyé ce message samedi soir c'était justement pour pas que tu cèdes parce que bourrée je sais que je t'aurais demandé à ce qu'on s'embrasse, parce que c'est notre habitude, et que j'aime ça, sauf que je ne veux pas recommencer notre relation d'avant. Je veux qu'on soit amis, rien de plus.




Ce qui me choque chez toi c'est de voir une personne que j'aime se détruire ; chaque instant ou je te vois dans cet état, je t'imagine resserrant la corde un peu plus autour de ton cou. Je veux arrêter cette détresse que tu as en toi, je sais que tu culpabilises pour les problèmes que tu traverses, mais c'est pas de ta faute, c'est le destin qui est un putain d'enculé. Je ne veux pas te perdre mais je ne sais pas comment t'aider, j'ai besoin qu'on s'entraide tous les deux. Mais te voir couler comme ça c'est insupportable, et te voir arriver au café comme toute à l'heure aussi. Tu ne te rends pas compte, parce que tu es dans ton monde, mais te voir comme ça de l'extérieur te détruire, ce n'est pas possible pour moi.

J'ai du dégoût pour toi. Ce soir, je n'ai rien d'autre que du dégoût. Vous tous, votre bonheur je le rends par les yeux et votre malheur me donne envie de vomir. J'en ai marre de devoir supporter le malheur des autres alors que personne ne supporte le mien. J'en ai marre d'être là pour tous les autres alors que personne n'est là pour moi.

Je t'avais prévenue que je serais comme ça, t'as quand même voulu m'aider. Peut-être que je ferai mieux de reprendre ma vie où je l'ai laissée. Car à partir du moment où je t'ai rencontrée, j'ai dû abandonner ma vie pour toi. J'ai pleuré pour toi. J'ai souffert pour toi. J'ai même eu des idées noires pour toi. Je m'en suis sortie pour toi. Mais maintenant je ne vis plus, je survis. Je n'ai plus rien à faire dans un monde aussi pourri que celui dans lequel je vis. En te faisant rentrer dans mon monde, voilà ce qui arrive. Tu as voulu tout ce qui se passe maintenant ; je t'ai prévenu, je t'ai mis en garde. Faut juste être forte. Mais bon, lâche l'affaire maintenant que ma vie est un véritable foutoir, je t'en voudrais pas. Tu étais simplement mon dernier espoir.

T'as pas à être désolé. Et merci pour les efforts que tu as fourni avec moi. Merci d'avoir essayer de me changer. Même si ça n'a pas fonctionné, tu auras essayé malgré tout.

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