Corrésus et Callirhoé

Cristina Wells

Corrésus et Callirhoé, histoire d’une tragédie dionysienne

Corrésus, grand prêtre du temple Dionysos

Ta promise Callirhoé, belle comme la rose

Doit t'épouser mais elle te déteste

Elle veut Agénor et te fuit comme la peste

 

Elle te hait, tu ne l'acceptes pas

Tout ton être implose, ne se soumet pas

L'idée de ne pas l'avoir te ronge

Sa grande beauté remplit tous tes songes

 

Tu as réclamé vengeance auprès des dieux

La colère de Bacchus arriva des cieux

Il plongea ton peuple en enfer : folie, mort

Le sang ! Réclame l'oracle pour ôter le sort

 

Callirhoé doit mourir pour les siens

Si belle ! Sacrifiée pour les Calydoniens

Une couronne de roses sur la tête, victoire

Cria le peuple ! Fin de son désespoir

 

Un amour doit-il finir comme cela ?

Une idylle amoureuse en pugilat ?

Cruelle, est la punition des Theos

Pandémonium au sein même du Naos

 

La victime propitiatoire évanouie

Ressemblait à un bel ange dans l'oubli

Femmes, enfants attendaient le dénouement

Les hommes participaient à l'évènement

 

Sur un drap rouge, Callirhoé gisait

Sur son beau visage l'horreur se lisait

Soudain Agénor souhaita donner sa vie

A la place de sa bien-aimée, sa mie

 

Mais l'amour de Corrésus est plus fort

Il l'emporta et se donna la mort

Le peuple effaré vit la dague plantée

Le prêtre tomba, la vie s'est arrêtée

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