L’art incertain d’aimer

James Px.

D'après « La chemise enlevée » de Fragonard


J'aime l'art parce que je peux être moi-même.

J'entends déjà l'épouvantail de la torpeur,

S'indigner de cette poésie de steppeur.

Rien ne l'oblige à lire « salope je t'aime ».


Je m'évade en léchant les gros seins du seizième,

Dieu, parce que je ne sais pas créer d'horreurs,

Qu'aimer avec mes grands yeux d'enfants et honneur,

De peindre l'ange bleu hirsute du septième.


Quand je ressors, conquis par cette forêt vierge,

Le plus souvent, j'y retourne avec mon saint cierge,

Photographier ses fruits murs de mes gribouillis.


Douce canopée, j'ai chéri ton ciel de lit,

Ce fou parfum d'airelles, huiler ton corsage,

Et promis, je reviendrai baiser tes nuages...

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