COULE ŒUVRE [2 Gouttes de Foutres]

Lesaigne Paracelsia

(crédit photo: Man Ray ©)

Dans l'ascenseur, il ne put s'empêcher de la reluquer. Ses yeux suivaient la ligne de ses courbes en préambule à la soirée ; Ses lèvres s'entrouvrirent pour laisser glisser son doigt. Elle le regardait avec défiance, mordant son majeur, l'emprisonnant pour y darder sa langue. La belle était sienne, pourtant, il la désirait comme on espère un cadeau de Noël. Mikaël aimait sentir Élise tout contre lui, les mains posées sur ses hanches, il humait son parfum dans le creux de son cou. Elle se coulait contre lui ronronnant comme une chatte, aussi corrosive qu'une plaque chauffante. Sa queue le lançant douloureusement, Mikaël aurait adoré la tringler là, dans cette boîte métallique avant leur entrée en scène, l'avoir à lui seul ; mais les portes s'ouvrirent.

Enthousiaste, Élise se précipitait déjà, dans le local immaculé. Fière, elle se défit de son manteau pour montrer son nouvel habit à son mordu.

— Je suis cuit ma grande.

— Ah oui ?

Élise écarta les jambes puis releva les pans de sa robe en laine, dévoilant sa chatte nubile, son clitoris dépassant juste assez pour le rendre fou. Une clameur lui parvint aux oreilles, alors il s'avança pour la rejoindre et découvrit sous leur pied un sol transparent présentant le spectacle de plusieurs hommes, nus ; ils les attendaient, la queue entre les mains. À l'apparition d'Élise, tous commençaient à se palucher, les yeux rivés vers elle.

Cette sensation d'être désiré comme ça, ces affamés à ses pieds ne pouvant la toucher, finit par exciter Élise. Elle s'exhibait pour eux et pour Mikaël. Un filet de son miel s'égouttait sur la vitre déclenchant une nouvelle vague de rugissement.

— Regarde-moi ces connards, fit-elle en s'approchant de Mikaël conquis par son appétit. Tu vas bien me baiser au-dessus d'eux d'accord.

— Je vais te faire chanter mon amour.

Élise entreprit de le débarrasser de son pantalon. Il l'envoya valdinguer d'un coup de pied à l'autre bout de ce qui ressemblait à une cage puis elle se mit à genoux. Donnant de brefs coups de langue en le défiant du regard, elle étira au maximum ce jeu qui plut à Mikaël : il voulait être au chaud à l'intérieur de sa gourmande.

— Prends-moi !

Elle l'accueillit tout entier dans sa bouche, lui caressant les couilles, cherchant à enfoncer plus loin dans sa gorge le bout de son gland. Mikaël était aux anges, il observa le tas de branleurs subjugués par le sexe épilé d'Élise qui dégoulinait au-dessus d'eux. Certains ouvraient leur minable gouffre espérant que la sève arrose le plancher de verre pour goûter à sa saveur. Elle est à moi les gars.

Élise se mit à quatre pattes, le cul offert, haut, pour qu'il s'insère dans sa petite rosace. Laissant ses mains papillonner sur le pourtour de ses lèvres baveuses, elle supplia Mikael de favoriser sa petite fente.

— Salaud, laissa-t-elle échapper tout en se cambrant jusqu'à l'extrême dès que la tête tenta de s'immiscer. Le choc des premières sensations avait déferlé, électriques et dévastatrices, autour de la queue de Mikaël qu'il enfonça par à-coups jusqu'aux testicules. Il se figea un moment afin de sentir la moiteur qui l'enveloppait de douceur, puis n'y tenant plus, la baisa. Tandis qu'il cognait en elle, il aimait la sentir rompre sous ses assauts, écouter son corps se briser. Élise inonda le sol au plus grand plaisir des voyeurs : un brouhaha de râles envahit la pièce. Pourtant, Mikaël ne percevait que la jolie complainte de sa vile couleuvre s'agitant sur son arme, exécutant des allers-retours insensés qui le rendaient plus dur. Le fourreau d'Élise l'hypnotisait, ventousant sa bite avec une régularité fascinante. Les fesses de sa compagne le tentaient; alors les mains pleines de ses rondeurs affolantes, il fit couler de longs filets de salive pour en masser l'entrée. Bavant sans retenue, il la retourna au grand dam des spectateurs qui n'avaient plus la visibilité de sa perle. Mikaël s'en moquait éperdument, embrassant avec fougue une Élise plus ardente que jamais, il se sentait happé dans un puits sans fond. Les baisers de son anguille mordaient sa peau, imposaient le tempo des élans de son serpent dans l'étroit monocle. Mikaël se planta jusqu'à la garde puis s'arrêta un moment pour se reprendre, ne pas se rendre de suite. Élise se dandinait avec ce sourire pervers qu'il adorait. Elle maintenait sa langue contre le haut de sa lippe sans le quitter des yeux pour lui claquer des obscénités dont elle avait le secret.

— Mikaël... Je ressens le séisme de ta bite jusque dans mon ventre... Bouge ton vers sous mes doigts... J'adore ça... Défonce-moi !

Elle plaqua ses mains sur son abdomen et se déhancha sur son membre provoquant sa réédition. Il se vida en elle sous ses éclats de rire et de jouissance.

Des grognements satisfaits firent trembler les murs du studio. Ils acclamèrent Élise par de plaisants noms d'oiseaux, mais elle ne perçut que ceux de Mikaël. Les amants avaient hâte de se tirer d'ici avec leur commission pour recommencer en tête-à-tête à l'abri de leur terrier. Mikaël voulait lécher les écailles de son démon, la dévorer comme elle méritait d'être adorée. Il s'accorderait le temps de magnifier son visage d'écume et de foutre pour sa seule attention.

— T'as intérêt à me détruire mon joli cœur car moi je ne t'épargnerais pas, menaça-t-elle après un clin d'œil.

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