Couleurs d'Automne
Ange Paul Costanzo
Emeraudes et rubis,
Rouges et ors s’abandonnent,
Sous le soleil qui luit,
Au plus fort de l’automne. Symphonie des couleurs,
D’un univers sacré,
Paysages de langueurs,
Sous le soleil nacré.
Les arbres ont moins de feuilles,
Et le sol est rouillé,
Tandis qu’un écureuil,
Sur le tapis mouillé,
Essai de rassurer,
Une biche aux abois,
Cachée dans les fourrés,
Au plus profond des bois.
Voici que les maïs,
Emplissent les tombereaux,
Tandis que s’épaississent,
Les tiges du blé nouveau,
Quelques figues encore vertes,
Des oiseaux qui trépignent,
Quelques grappes violettes,
Sont encore sur les vignes.
La nature il est temps,
Se prépare pour l’hiver,
Tandis que des étangs,
On ne voit que la terre.
Les pêcheurs aux mains rèches,
Ont tiré les filets,
Rebondissants de pêche,
De carpes et de brochets.
Là bas dans le cuvage,
D’un pressoir endormi,
On procède au lavage,
Des tonneaux et des muids.
Les Beaujolais s’affairent,
Pour offrir les primeurs,
Aux quatre coins de la terre,
En quête de douceurs.
Que ce petit essai,
Rassurant et tranquille,
Puisse un jour apaiser,
Les habitants des villes,
Moi je fuis comme la peste,
Les journaux la télé,
Et je n’ai dans ma veste,
Que deux épis de blé.
Ange Paul COSTANZO Villefranche/Saône le 30 Octobre 2001-10-30
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