Coup de boulon

Grégory Veilleur

Les cubes à l'endroit dépassaient vers moi,
Leur tiraillements affûtés,
La brique d'ocre mijotante et bouillonnante,
Le blanc du ciment que l'on osa peindre. 

Mon esprit enrayé se couvrait de blasphème,
À maudire le Dieu de ces dernières pluies.
Quand par là ce cubisme me déplia,
En un patron un peu involontaire. 

De loin puis de près, ainsi avançait vers moi,
Cet immeuble aux deux couleurs. 
J'entreprenais à moi seul de m'avancer vers cela,
Qui courait à mes yeux un fatras joliment replié, 
Dont le charme n'était finalement pas si chaotique. 

La mesure de ces gens, à qui le décorer de leur plantes avait emplit l'esprit,
Sur les balcons qui poussaient fièrement, 
Le lilas et le jasmin qui les pourraient faire sourire. 

Tout cela me voyait, et m'écoutait.
Il y avait sur son sein d'industrie,
Une aura télépathique, de laineuse maternelle,
Téléphonique, qui me pointait de ses fourchues antennes. 

Délicieux et badaud, j'en rompait un boulon,
Et m'asseyais pour l'écrire. 

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