Coup de foudre

raphelle

J'avais vingt ans la première fois que je suis tombé amoureux. Ce coup de foudre qui vous plonge dans une autre vision du monde cet amour inexplicable qui vous ronge. Sa beauté m'as fait perdre la tête, mes moyens et au lieu de descendre à son quai, ma surprise m'a tenu immobile, sans voix alors qu'elle disparaissait au rythme de métro de Paris...

Le lendemain, même direction, même heure, je l'ai revue au même endroit. J'ai tenté ma chance et suis allé au-devant d'elle. Sa peau mate faisait ressortir la blancheur de ses habits. Combien de temps suis-je resté sans mots dire ? Mes yeux se perdaient dans ses formes célestes, Déesse venue des cieux.

Après tout quoi de plus normal de comparer à une Déesse Reine celle dont on tombe amoureux ?

Au fil des jours, cet endroit et cette heure fut notre rendez-vous secret. Enfin pour moi. Car jamais elle ne posa son regard sur ma personne.

Je me découvris une nature jalouse qui n'existait pas avant. Elle était belle dans les plus petits détails, en vains j'ai cherché le moindre défaut. Mais une pareille beauté attire les regards des gens qui passent, Homme et Femme. Certains pour ses formes, d'autres pour ses leçons.

Moi qui aie toujours détesté obéir, je suis tombé amoureux d'une donneuse de leçon. Un comble ne trouvez-vous pas ?

Mais cette nouvelle jalousie faisait naître en moi de sombres pulsions. Je me suis surpris à vouloir tant de noir. Imaginer tant de choses. Comme à l'arracher de tous les regards. À frapper les voyeurs. Pourtant aucun son ne sortait de ma bouche. Aucun geste ne trahis ma passion dévorante. J'étais le plus voyeur des voyeurs...

Puis un jour, comme l'illusion d'un papillon immortel, elle disparut. Prix de folie, je parcourus les rue de Paris. En long en larges et en travers. Je ne dormais plus. Je mangeais peu. Je cherchais tout le temps. De mon temps libre à mes rêves. Subconscient et inconscient. Je cherchais mon premier amour jours après jours.

Cela m'était difficile car aucun visage ne se trouvait dans ma mémoire. Si je me rappeler de sa leçon, le son de sa voix m'échapper dans un brouillard.

Une année est passée, sans la retrouver. Je m'étais fait une raison, elle n'était qu'une illusion...

À mes vingt et un ans, je suis retombé. Un amour que j'avais cru étend c'est manifesté. Au même endroit que la première fois. Mais pas la même. La deuxième surpasser la première si cela pouvait être possible. Elle me montrait son meilleur profil. Ses cheveux bruns relevé au-dessus de la nuque. Détail qui à mes yeux fut follement érotique. L'indécence de la pureté. Que je passais mes journées à regarder. Elle comme ses voyeurs attitrer...

À partir de ce jour cet arrêt était mon préférer. Une résidait un temps jusqu'à qu'une autre la remplace devant mes yeux au-devant de mon cœur. 

Toutes était belles, presque irréel. Mais aucunes ne montrait son visage, restant au coin de ma mémoire comme un mirage.

Je ne compte plus le nombre de foi que je suis tombé de mes étoiles pour atterrir dans ce monde plein de couleurs, drogue de la vie qu'es l'extase de l'amour du coup de foudre.

On dit que le véritable amour n'arrive qu'une seule fois dans sa vie. Le même peut-il avoir différentes formes ? Pour moi la réponse fut oui.

Mais on se lasse de tout même des plus belles… Vouloir les revoir toutes. Mes innombrables donneuses de leçon. Sans connaître une seule voix, un seul visage de toutes mes aimés, un point commun les lier… Leur lieu de travail. J'ai longtemps cherché leur magasin, dans tous les recoins de la ville pour dire…

Puis je me suis aventuré dans cette boutique de femme pour les femmes. Aucun article n'a retenu mon attention. J'étais foudroyé par tous mes amours. La première était la plus particulière. C'est celle qui a ouvert ma passion. À mes yeux elle est redevenue la plus belle. Les autres, des copies bien faites mais pas de taille face à l'original qui m'entraine dans sa chute.

Je suis resté planter comme un piquet. Les gens ont commencé à parler, et des langues se délier. J'étais un homme seul sans aucune attention d'acheter qui regardé sans peur et sans rougir les plus belles donneuses de leçon de la ville, de la terre, que dis-je ? De l'univers.

À mes lèvres mourrait en Lituanie un seul mot, un seul nom. Car le jour de mes vingt ans je suis tombé amoureux non des vendeuses, non des articles, non des mannequins, mais des plus belles photographies qui sont devenue publicité de ce mot qui remplit ma tête. Ce mot obscène qui m'obsède.

 

Je suis tombé amoureux des photographies Aubade

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