Coupe de football ou coup de bol

Jean Claude Blanc

suspens garanti; notre fine équipe de bariolés enfin d'attaque qui va gagner, sans aucun doute nous, que pour la chance d'être connus dignes naïfs si puritains notre Dédé National nous sauve l'honneur

                        Coupe de football ou coup de bol…

Coupe du Monde en Russie

Du jamais vu, ça m'extasie…

Comme en consomment de ce produit

Footeux bravant les interdits

Pour retrouver plus d'énergie

Tout dans les muscles, rien dans l'esprit

Danemark, Pérou et Australie

Au premier tour, du pain béni ?

Risquent se faire tondre nos acrobates

Dans le gazon à 4 pattes

Marquer des buts, alors qu'ils boitent

Y'a peu d'espoir que ça m'épate

 

Team de France configuré

Que pour taper dans le ballon rond

Ce qu'on leur demande à ces simplets

Pas de commentaires, prendre leur pognon

Battre l'adversaire à coups de crampons

Prime à la clé en cas de succès

Pas trop frimer d'en rajouter

Règles de Dédé sévère gascon

Qu'en apparence, gentil patron

 

N'a t'il qu'une bande de bisounours

A se confondre en migrants

Car la plupart issus d'Afrique

Qui pour bouffer se précipitent

Sans doute trouvé la clé Deschamps

Pour biduler fort kitsch équipe

Qui soulèvera ce plat de couscous

Avant qu'Allah casse sa pipe…

 

Majorité de blacks, bronzés

Et quelques blancs, pas très farouches

23 vedettes convoquées

12 d'entre d'elles sur la touche

Finalement 11 sur le pré

Des plus crépus, au regard louche

 

Bien que tricolore le drapeau

Certains se font reteindre la peau

Pour faire sauvage de la savane

Dans les gradins, les chauds bouillants

Leur balancent des bananes

Insultent l'arbitre ces fachos

Nombres carton rouge à distribuer

Seule solution pour les calmer

 

Il n'y a pas d'autres manières

Pour affoler ces pros rivaux

Se peindre en bleu, ça fait homo

Manque qu'une plume dans le derrière

A ces étoiles qui brillent guère

 

Vous la fais courte cette histoire

Ne présentant que peu d'intérêt

Franchement ignore ces malabars

Riches gamins, bien trop gâtés

Sans opinion, ni moindre idée

Sur l'existence en société

Que la baballe pour s'amuser

Lors, bon courage, maitre Didier !

 

Pestes, capricieux chouchoutés

Ne s'agit pas les contrarier

Pas sur la liste pour le match

Boudent dans leur coin, et font relâche

Alors pas de paroles qui fâchent

Pour ces illustres adulés

 

Il est d'usage chez ces crâneurs

D'être tiré à 4 épingles

Passent leur temps chez le coiffeur

Pourtant pas tronches d'ingénieurs

A peine domptés sortis de la jungle

 

De là chanter l'hymne national

Hélas pour eux, pas un régal

Anonnent contrits la Marseillaise

En tant que champions, y'a un malaise

Mais pas leur faute, trop nuls en thèses

 

Pas fréquenté les grandes écoles

Ces fanatiques du football

Peu en retirent certain profit

Plupart que stars dans leur gourbi

 

Mais les veinards sélectionnés

Fièrement vont se faire remarquer

Dans les pubs, aux supermarchés

Avec au bras putains de pépées…

 

Car il faut bien que jeunesse se passe

S'offrent des caisses de royale classe

Car des millions, ils en amassent

Quand le supporter lui paie sa place

Dont ne suis pas, vu mes godasses

Achetées pas cher en grandes surfaces

 

Professionnels mercenaires

Avec des noms à coucher dehors

Sauvés de leurs bleds de misère

Nous faire pied de nez, c'est pas très sport…

 

Parait que la race est teigneuse

Tant la famine la dévore

Finalement, d'humeur joyeuse

Lorsque tombe sur elle, « coquin de sort »

Selon les adeptes de l'OM

Accent qui pue parfois la haine

Là où les porcs, s'écrient « à mort »

Pas des sardines qui bouchent le port

Du pain, des jeux, y prennent part

(Annonce du goal romain César)

 

Depuis 4 ans, ce qu'on attend

Qu'enfin débute ce tournoi

A la victoire, la France prétend

Tout le pays est en émoi

Chaque péquin, se croit entraineur

Les plus doués ont leur faveur

A ces patriotes en fureur

Qui se dépensent en légions d'horreurs

 

Durant des semaines à acclamer

Nos gladiateurs reconnus

Comme pur-sang, rustauds français

Dont on s'en vante, comme lèche cul

La bonne occase, dame au foyer

Se tirer en douce au ciné

Tandis que son mec hypnotisé

Par ces dribbleurs, manches à balai

Peut rentrer tard, mine enjouée

Aucun reproche, encore vautré

L'autre abruti devant sa télé

Pour lui, de rigueur avec ses potes

Faire le plein de kils de bière

Cette roteuse quand ils exhortent

22 pingouins se faire la guerre

Comme exutoire à leurs colères

 

2018, je n'y résiste

En sainte Russie y venir intime

Grâce à son tsar rusé Poutine

Qu'accueille gaiement ces fins artistes

Les opposants mis en sourdine

Et sur la bouche une rustine

Plus de ces ogresses féministes

Emprisonnées, dégagent la piste

 

Que de puissance en cette tête froide

Qui en sera de ces fous du stade

A sa façon fera la parade

Aux terroristes du djihad

Les réduira en marmelade

 

Dignes naïfs on participe

Français dotés de nobles principes

Mimant Monsieur de Coubertin

« Si on est vaincus, ça ne fait rien 

On fera mieux la prochaine fois »

Ainsi fatal notre destin

Où notre Nation, mollement se noie

Désillusions et déceptions

Deux font la paire, juste raison

Battre en retraite, résolution

Pas assez de force, défendre notre camp

Masos on porte notre croix

Par le truchement de bons sentiments

Aussi on ne peut que rêver d'exploits

Tellement chanceux notre Deschamps

En vérité notre talisman

Seul recours en ce mauvais temps

Où les chômeurs sont sur les dents

Toujours ça de pris pour l'avenir

Brandir la coupe des souvenirs

98, France bleue, blanc, beure

On se le répète, comme porte-bonheur

Pour nos futurs échecs cuisants     JC Blanc juin 2018 (entremets franco-russe)

Signaler ce texte