Course contre la honte...

Jean Claude Blanc

ma part de réflexion philosophique, pour approfondir nos connaissances sur ce système qui se mord la queue...dont nous en sommes bon gré mal gré les acteurs

                    Course contre la honte

Manu sur ton perchoir, as-tu regardé dehors ?

Sur l'infortune des nôtres, il pleut de plus en plus fort

Quand je pense à nos gosses, aimerais chanter autre air

Mais drôle de citoyen, me garde de Jupiter

 

Soumis à son système, monarque de droit divin

Ses miséreux patriotes, les sème en chemin

Oubliant que s'il règne, c'est grâce à l'idéal

Qu'ils se sont fait de lui, loyal, leur égal

Aux abonnés absents, sur liste électorale

Ne voteront plus, grugés, déchiré le bulletin

Avancent moutonniers, voués au plan final

En cette usine à gaz, sûr de crever la dalle

 

Manu du bon côté, qui ne saurait le nier

Ne connait les cités, que pour les émigrés

Ayant grandi moi-même, de la classe des roturiers

Ensemble sur le même sol, diffèrent nos destins

Où monte à chaque instant, rumeurs des crève-la-faim

Par chance épargné, dès lors m'en fais le témoin

 

L'Etat a décidé, pas de place pour tout le monde

Manu, t'as entendu, que toutes ces races grondent !

Système corrompu, affamé d'ambitions

République en travaux, bien trop de déviations

Interdits de circuler, ainsi attise la fronde

Bonaparte aux croisements, branle sa Constitution

 

Manu dis-nous un peu, on va faire comment ?

Pour plus nous mépriser, plus d'urgence au tournant

Est-ce qu'on a voulu ça, est-ce que tu maitrises ton rôle ?

Ou est-ce que de la machine, t'as perdu le contrôle ?

Y'a-t-il encore quelqu'un qu'arbitre quelque chose

Nous autres pieds et mains liés, espérant que tout explose

Ardu nous rassurer, te rappelle en passant

Que l'Homme descend du singe mais devenu savant

 

Notre espèce lorgne mourir, la moitié de ses frères

Arrache les derniers arbres, et pourrit l'atmosphère

De plus en plus coupes sombres, de pièges aux assemblées

Pour la toute-puissance des armées de banquiers

Qui pèlent les pauvres diables, pour leurs sales intérêts

Les marchés nous gouvernent, avec chiffres à la clé

Calculs compliqués, afin nous enfumer

Graphiques pour ingénieux, branlette à grande échelle

Miracle résultat, tas de fric tombé du ciel

Par ces bandits manchots, étonnés d'en palper

 

Pourvu que tout soit rentable, privatisent l'avenir

Notre foi d'éternité et l'air qu'on respire

Qu'une voie sans issue, ces sages nous la démontre

On va droit dans le décor, en cette course contre la honte

Fromage et dessert, du haut de leurs palais

Est-ce que ces grands pontes écoutent les cris des indignés

Dans le viseur de la souffrance, y'a de plus en plus de cibles

Pour pas être les baisés, ne soyons plus dociles

 

Ma petite gueule d'amour, (ma muse, mon ego)

On ne va rien lâcher, à ces attrape-nigauds

Seulement vachement s'instruire en regardant derrière

Saisir ce passé du siècle des Lumières

Certes on n'y perdra rien, vu ce qu'il y a devant

Ce progrès qui rend dingue, pour une parcelle d'argent

Petite gueule de poète, nanti d'un cœur chaud

Vénère Diane chasseresse, prédateur Gémeau

 

Pour sûr j'ai le temps, de faire des étincelles

Pas mon tempérament, le chagrin éternel

Aussi je leur promets à mes potes ménestrels

S'ils veulent le reconstruire, cet univers nouveau

Manquerai pas de courage, pour me coller au boulot

 

Alors nous faudra, remettre les pendules à l'heure

Dire aux capitalistes, qu'on n'a pas le même tic-tac

Que notre solidarité se situe côté du cœur

Fini le compte à rebours du vide de la débâcle

Petite gueule d'exploits, tu me manques parfois

Il est des jours noirs, où ne peux rien faire sans toi

Alors apporte-moi, ma part de ferveur

Des bourdes j'en ai faites, qui ne s'effacent pas

Faut pas me vanter beaucoup, pour que j'en sois le héros

Te jure esprit candide, te faut freiner à temps

Et enchanter l'amour, plus forts les sentiments

Saltimbanque sur les routes, j'en suis de ces oiseaux

 

Y'aura de ces révoltes que l'on ne souhaitera pas

Et d'autres si sournoises, dont on sera la proie

Plus qu'à foutre une bombe, genre désodorisantes

Pour ces mauvaises odeurs, de pognon qui dégueule

Pas de place pour les migrants, ces paumés louches et veules

Sur les champs Elysée, que noblesses intrigantes

Car ces chez gens-là, on ne rêve pas on compte

Marianne est servie, amer le repas…

Manu réveille-toi, ta gouverne est puante !

 

Faudra se découvrir, ne jamais se quitter

Pour notre sécurité bravement rester groupés

Petit frère, putain ! On va rebâtir cette Terre !

Au diable les réacs, les extrêmes sectaires !

Y'a les cousins, cousines, les gosses du voisin

Et des gamins perdus, devenus caïds de rien

Allumés qui s'enflamment pour faire les malins

Que même Mahomet, les bannit ces vauriens

 

Bien sûr y'a la Marine, qu'aimerait bien se les faire

Ignorant le Coran, mais qui sait tout de la haine

A force d'être abusée, la vie se désespère

Aucune âme sensible, pour s'en donner la peine

Secourir et restaurer ces gueux qui font Carême

Aimer pour être aimé, donner pour recevoir

Adopte ce principe, petit frère galère

Surtout à enregistrer en ta vive mémoire

Ta cervelle mon cher, c'est comme du gruyère

Même si elle a des trous, vraiment tendre sa chair

Personne te l'avouera, que t'as une belle conscience

Alors ne marche pas à cette suffisance

Ma petite gueule d'amour, mon ego et ma muse

M'inspirent en cette période bordélique et diffuse

De cette course contre la honte, libertaire m'en amuse JC Blanc juin 2018

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