Coûte que coûte
Frédéric Wyczisk
Périmé, arrimé
Dirimé, a rimé
A tout, à chaque chose
Il en restera toujours quelque chose
Pourquoi poéter sans raison sans cause
Si bien sur la poésie s'impose
Pour dire le monde à sa façon
Dire encore, imposer sa faconde
Sans retenue sans pudeur sans pose
Et voir si ça sonne, étonne, si ça cause
Pour délivrer le monde de sa prison
Et que le beau tourne en déraison
Car se conjugue, l'esthétique
Au dérèglement, non … pas climatique
Mais la délivrance vaut bien
Tous ces tourments ces accès
Excès exprès désaxés, synthaxés, toutes ces agencées
Rampant comme un chien, un moins que rien
Quelques beaux vers flambant neuf peut être
Naitront inédit, inouï, jamais dit
Allumerons quelques étoiles dans la nuit
Réchaufferons nos âmes, nos cœurs tout notre être
Au bord du précipice
On cherche son chemin, la lice
Conjugaison, grammaire, vocabulaire, interstices
On plonge alors avec délice
Essayer encore et toujours de jouer
De jongler avec les mots, de virevolter
Que les sons disent chantent musiquent
Ô que la muse qui me hante tique
Ne pas pleurer, ne pas gémir mais dire le beau
Ça ne sort pas mais c'est là tout prêt tout chaud
Partager les moments, l'indicible
Et passer tout ce fatras au crible
Je ne sais pas, je propose
Osons le vers libre, la prose
Vois-tu là la symbiose ?
Le signe, le poteau rose ?