Cris

nomade

Cris…

Entendez-vous ces cris qui sonnent haut et clairs
Éclatant par instant ainsi que des éclairs,
Joyeux, insouciants, ignorants du destin,
Tour à tour décevants, heureux ou incertains,
Ces cris sont le reflet de toute notre enfance
De nos jeux, nos ébats signes de l’innocence…

Entendez-vous ces cris qui grondent sourdement
Et montent de la rue avec des roulements,
Bruits de chocs, de sifflets, de courses, de huées
De désordre, entouré de piquantes fumées.
Ces cris chargés de haine par notre société,
Symbole de la rage, appel de liberté…

Entendez-vous ces cris qui viennent du lointain
Voix des peuples opprimés, espérant en demain
Clameur pleine de doutes mêlée à la souffrance
Sous des habits percés, on cache sa vaillance.
Ces cris que l’on étouffe dans le fond des prisons,
Qui font passer sur nous de lugubres frissons…

Entendez-vous ces cris dans le petit matin ?
Après les fusillades il ne reste plus rien !
Corps désarticulés, pareils à des pantins
Vous hurlez à vos frères « où est votre soutien? »
Ces cris désespérés, au-delà des supplices
Font espérer qu’un jour renaîtra la justice…

Entendez-vous les cris d’un peuple souverain
Qui brise les barreaux pour accueillir enfin,
Avec l’égalité et la fraternité
Ce magnifique emblème qu’est notre liberté !
Alors, venus du fond du temps et des saisons
Vont surgir d’autres cris et les murs tomberont…

  • Un appel qu'il faudrait crier aux quatre vents.
    Pour déboucher les oreilles de ceux qui refusent d'entendre
    Et un cri d'espoir pour finir... C'est très beau

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Femme 1900 rose 195

    myrrha-el

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