critique d'art

jone-kenzo

Tant d'années à écrire de la merde, sans comprendre pourquoi on le fait:

Expo Edouard levé au Mac de Marseille

Dans un univers où les rêves sont figés et où les réels sont à la fois doubles et en perspective, l’on se retrouve dans la pensée de l’artiste. On se perd entre les anonymes à visages découverts, pendus dans des positions incompréhensibles sans le titre qu’elles  portent. Ces hommes et ces femmes dans des décors impossibles à localiser, dans des possibilités entravées par l’absurdité de leurs situations gardent un potentiel fantasmatique par leurs chorégraphies qui les dépassent.

Du protocole pornographique refroidissant, on observe des codes très restreints, une composition qui nous rends inquiets sur nos propres sentiments. Que devons nous, ou que ne devrions nous pas penser en regardant cela ? Un effet de distanciation s’opère, nous laissant face au transfert que la théâtralité met en exergue. Il y a  à la fois Catharsis et recherche d’un débridage de la conscience.

Au travers d’identité sociales troubles et costumées, parfois au contraire mystifiées par la relation à la vulgarisation des grands noms par leurs homonymes, des pertes de notion détournent la banalité de l’ordinaire. Dès le début de lui, par ses textes, Edouard Levé se fait poète du quotidien, transformant le prototype vers le stéréotype, extrapolant sa propre condition.

Tel un dieu infantile brandissant une loupe sur la fourmilière de nos vies creuses, il retrace avec causticité des parcours et des expériences universelles. Son ton est à la Woody Allen; On se rappel devant ses pulsions, ses crises existentielles et le piédestal offert  à chaque traits pathétiques de nos risibles obsessions, nos propres entêtements, nos solitudes- sans compter cette ressemblance frappante avec ces pensées métaphysiques qui ont autant d’importances dans la vie des autres qu’un post-it sur le frigo.

  • Un style remarquablement intrigant ! Bravo ! Une belle plume à la fois philosophique mais surtout sombre selon moi ! Du charisme qui se mêle à la poésie de la prose ! C'est cool !

    · Il y a presque 11 ans ·
    Mains colombe 150

    psycose

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