Cruelle déesse
mesnil-au-pain
La cruelle déesse
Surmonte le socle de pierre
Se rit des offrandes terrestres
Présents des prêtres fiers
De son éternel dédain
Elle rejette les offrandes
Présents si vains
A ses aspirations si grandes
La matière auquel elle aspire
Loin de la chair qui n'est que vent
Son plus profond désir
C'est la maîtrise du temps
Être présente à l'esprit
A la moindre seconde
Comme la liane qui surgit
Dans la jungle féconde
D'être la finalité
De toute action, toute entreprise
Pour chaque membre de l'humanité
Et en être les moyens qui suffisent
Qu'elle soit pour eux le centre
De leurs univers
Que les contours de son antre
Soient les contours de leur univers
Et que les désirs éparpillés
Des homme fauves
Dans leur âme distillée
La drapent d'un voile mauve
Tissés du moindre de leurs rêves
Filés avec justesse
Cousues sans l'ombre d'une trêve
Anticipant les désirs de la déesse