D&Co Rageant

commeellevient

Edito #26 du lundi soir...

Ce soir, ouais car les édito c'est le matin, mais parfois tu as ton réveil qui ressemble à un uppercut au menton qui te couche jusqu'à 10 et du coup  tu fais ton édito le soir… Donc je disais, ce soir j'ai très envie d'être ultra revendicatif et de démontrer que D&Co, c'est vraiment que de la turlutte de Pinocchio.

Le topo. Non, nous n'avons pas acheté une longère de 87m² habitables mais 280 possible avec aménagement. Non, nous n'avons pas rêvé que l'on pourrait y arriver en allant chercher du matos chez Lidl. Nous avons simplement vu un tout petit plus modeste en décidant de retaper (la Chapelle Sixtine) une chambre de la maison.

Première étape: prendre les mesures de la pièce afin de voir si le transfert des meubles se fera sans soucis ou si en plus de faire de la peinture, nous devrons monter une extension dans le jardin. Alors premier soucis. Là où les mecs de la télé réfléchissent 2 secondes, prennent une masse et pètent tout, toi tu prends ton double décimètres et tu t'emmerdes à relever les mesures de toute la pièce, des fenêtres, des portes, des radiateurs (avant de voir qu'on pouvait le démonter)… Genre, tu t'éclates à faire un plan à l'échelle et des petits bouts de papier pour les meubles voir si ça rentre. Et comme ça rentre, ben tu passes à l'étape 2. Notons, qu'à ce moment du chantier, aucun mur n'a été martyrisé…

Deuxième étape: il faut virer cet épileptique papier peint destiné aux enfants. En y repensant, il est certain que ce violet qui pique les yeux ou ces fleurs atomiques sont posées dans les pièces des enfants tout simplement pour les hypnotiser et que les parents aient un maximum de quiétude. Revenons à notre papier. Le bonheur, après avoir arraché sans aucun soucis la couche supérieure, c'est de se demander si les locataires précédents n'avaient pas eu un sponsoring avec UHU pour avoir mis autant de colle dégueulasse derrière cette saloperie de frise. Alors certes, la surface est un peu inférieure à celle de la Galerie des glaces à Versailles, mais retirer le reste du papier par morceaux de 5 à 7 cm en moyenne, ça t'use un poil les nerfs.

Troisième étape: ouvrir une bière, je suis pas un BRICOLEUR merde!

Quatrième étape: maintenant que les murs sont blancs… Euh en fait non, ils sont sympathiquement et de façon harmonieuse parsemés de trous mais par contre nullement recouvert d'une sous-couche. Donc, on part pour une séance rapide de rebouchage puis de sous-couchage. Et comme, les murs ça semble vachement trop simple, on en profite pour mettre une petite sous-couche sur le plafond. A mon grand regret, lors de la mise en sous-couche de ce plafond, les lunettes de protection n'arriveront qu'après….

Cinquième étape: en principe à ce moment là, la mère Damidot a relégué sa pseudo tenue de Bricol'Gilr pour reprendre les rennes de commerciale pour les maisons Mikit en faisant visiter aux cons gens, qui avaient acheté une maison qu'ils ne pourraient jamais rénover, un musée pour magazine de déco. Nous pendant ce temps là, on commence fébrilement à peindre en gris les coins d'un mur. Et puis on stoppe de suite. Cet espèce de gris est trop gris. Ben oui, on voulait un gris qui faisait pas trop gris et celui-là fait clairement trop gris… Pas grave, on diluera avec du blanc (cf étape six, si tout va bien) et en attendant, on va peindre en bleu Acapulco le mur face à la porte d'entrée. Oh que ça s'étale bien et que ça rend bien!!! Tout se passe à merveille. On est à mi-chemin du mur quand en prenant un peu de recul pour apprécier la beauté du travail bien fait, des saloperies de formes étranges apparaissent sous le bleu. Au début, on s'est dit que le manque d'habitude dans le coup de rouleau était en cause mais non car en dehors de ces petits endroits pourris, le reste est plutôt très bien. Une seule idée nous vient en tête. Une malveillance de la clause du contrat UHU liant les locataires précédents qui veut tout simplement nous foutre dedans. On est désespéré mais on lâchera rien. Aux grands maux, les grands remèdes.

Sixième étape: vu qu'on ne sait pas quoi faire, on va poncer toute cette merde. Avec une ponceuse spéciale petit meuble, on s'attaque à la ponce des 4 murs. Les lunettes sont là, mais avec un masque pour pas bouffer de la poussière de mur, elles finissent plus par ressembler au bord de la Tamise un matin de faible brouillard épais. Le ponçage, c'est un pur bonheur que je recommande à tout les gens qui ont envie de connaitre le gout de la poussière, de se moucher bleu (ben oui poncer le mur bleu entraine des conséquences inattendues), de cracher plus que jamais dans le jardin, de se faire une teinture de sourcils en mode bien bien bien clair…

Septième étape: bon en principe, on a retiré tout ce qui pouvait nous gêner sur ces murs. Confiant mais tout de même méfiant (c'est pas qu'on s'attend à voir une armée de termites sortirent de dessous le plancher mais équipé de masque à gaz et de lace-flamme, on n'est jamais trop prudent), on met un petit coup de rouleau pour voir si tout est enfin OK. Et là, alors que Valérie Damidot est en train de commencer un autre chantier, tu te rends compte que c'est pas pire, mais surtout c'est pas mieux. Coup de fil aux pros de la bricole… On est parti pour une étape 8 et y'a plus de bière…

Huitième étape: alors qu'on hésite franchement à remettre le papier peint que l'on a arraché pour se faire un puzzle version XXXXXL, on nous parle de la fibre de verre. Ce revêtement, pas trop cher, peut permettre la pose d'une peinture afin de le mettre enfin à nos couleurs. Petit passage chez notre vendeur de matériel de bricolage préféré (on y croit non?), pour revenir avec deux rouleaux de papier de fibre de verre lisse, un rouleau, un pinceau, de la colle rose fluo, une équerre, une règle, un niveau et une maroufle. Ouais comme la pintade à la télé, tout pareil. Si là, on y arrive pas??? Alors le bonheur avec la fibre de verre, c'est son pouvoir incroyable qui lui permet de rendre vos mains aussi agréable au toucher que du verre pilée. Alors ouais, t'as qu'à travailler avec des gants. Ben désolé, déjà qu'on est des brêles en Bricol, si en plus je sens pas ce que je fais, autant demander à Gilbert Montagné de choisir la couleur des murs. En dehors de prendre, du temps, la pose de la fibre de verre, c'est plutôt bien passée.

Alors, voilà, on en est là! C'est à dire que l'on a une chambre avec 1 plafond niquel, 4 murs recouverts de fibre de verre parfaitement posée sur lesquels la peinture va devoir s'accrocher et nous donner vraiment l'impression que l'on est à Acapulco parce que sinon on est capable d'abattre les murs pour qu'il ne reste aucune preuve de l'existence de cette pièce de malheur.

Au passage, un petit conseil pour tout les braves gens qui ont envie de se mettre à la rénovation d'une grange insalubre: gardez votre pognon, barrez-vous en vacances et buvez des canons au soleil.

PS: ah oui, on vous a pas dit. On a défoncé les plinthes avec le scotch de masquage. Donc on les a pété et faudra qu'on les change également…

  • Merci, je pense que la Version 2 attendra quelques semaines, mois, années, siècles (merci de rayer les mentions inutiles)

    · Il y a environ 10 ans ·
    2014 05 26 142144

    commeellevient

  • Ah, j'adore! Mon conseil de nana qui a retapé 600m2 sans bière: sur des murs en plâtre plein de troutrous, appliquer au spalter un mélange économique/écologique: enduit de lissage + eau + pigments en poudre + siccatif acrylique. Idéal pour reboucher tout en peignant sans jamais poncer.
    Consolez-vous en constatant que chez D et Co, il n'y a jamais de gros plan sur les finitions!
    Bon courage!

    · Il y a environ 10 ans ·
    Img 1518

    divina-bonitas

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