Da poo tetralogy chap.1

Jean Louis Tramontane

Je m'appelle Jean-Louis TRAMONTANE, j'ai 26 ans et ceci est ma vie. (Il rompit le pain, puis en donna un morceau à chacun, etc... blablabla...)

En préambule à ce premier épisode de ma love story avec le caca il y a une chose que vous devez savoir. La nature ayant été clémente avec moi (ou pas, ça dépend du contexte), elle m'a assez vite privé de l'odorat.... Sans doute à force de me voir fourrer mon nez dans tous les pistolets de station essence qui traînaient dans Perpignan et sa proche banlieue.
20 ans donc sans pouvoir prononcer un "Putain mais tu pues la merde" un tant soit peu sincère.

Muni de ce don de la nature j'ai donc occupé pendant ma prime jeunesse et mon adolescence des postes aussi convoités que:

- préposé au nettoyage des chiottes de chaque voyage de classe. Toutes les taches tournaient.... sauf celle ci où c'était chacun MON tour.

- Voisin officiel de ma grand mère pendant les repas de famille. Il est à noté que mon père aura un jour cette sentence lapidaire à l'encontre de sa belle mère: "Ses crises d'aérophagie me sont sympathique dans la mesure où elles masquent l'odeur atroce de son haleine"

- j'en passe et des pas tombé de l'arbre.... entre débarrasseur de cadavre de chien mort sur le paillasson de la maison que j'occupais à Ouagadougou avec quelques amis...... Victime de blague douteuse consistant à camoufler de la merde au milieu d'une crêpe à la crème de marron (mes camarades de terminale étaient foncièrement drôles.... J'espère qu'ils sont tous décédés maintenant)

En soit rien de bien émoustillant j'en conviens.

Mais entrons donc dans le vif du sujet de cette saga scatologique.

Chap.1: Qui a peur de Virginia Poolf ?

Année universitaire 2004-2005. Année faste pour l'intégralité de mes organes sauf pour mon foie qui allait connaitre, avec mon intégration en école d'ingénieur, les vicissitudes d'un rythme de travail d'enfant pakistanais employé de chez adidas.

La vie s'écoule tranquillement, mes gencives sont d'un rose enfantin et mon urine d'un jaune qui aurait fait palir d'envie les PTT. En gros tout va bien et c'est donc dans cette atmosphère de win que je croise Martha, qui est aussi espagnole qu'elle est jolie et qui est donc de Salamanque.
Nous entretenons une relation amicale des plus courtoise (vas y que je te prête un cd; tiens si on allait au ciné ?; vas y tire sur mon petit doigt... Prout... ah ah ah roooh t'es déguelasse)

Mais au fond de ma tête, j'ai envie de faire passer notre relation à la vitesse supérieure, et comme je manque cruellement d'imagination, je me dis qu'un resto ca peut être pas mal.

Nous voilà donc installé à table, à discuter films de Georges Romero, insalubrité des rues de Poitiers et influence de pif et hercule sur le communisme francais. Puis je m'éclipse aux toilettes.

Je viens de finir mon plat principal et au moment où je pose mes fesses sur la lunette de faïence glacée je comprend que le dessert et le café vont être long, très long... Et je pense ne pas avoir cligné des yeux durant les 20 secondes qui, pendant un instant m'ont fait penser que mon urètre avait été détourné sur mon anus le temps d'une soirée....

L'alcool m'avait rendu coutumier des gentilles petites coliques post soirée. Mais là, non content d'arriver au pire des moments et qui plus est en début de soirée, j'avais à faire à la tourista la plus dantesque de ma frêle existence.

Et savez-vous combien de temps on peut retenir un tel flot de rage intestinale ? Moi même je ne le sais pas. Il aurait pu se dérouler 10 ou 20 guerres mondiales, 5 discours de fidel castro ou même 30 films de claude lanzman pendant ce fondant au chocolat (quel bon choix Martha) et ce café.

Enfin ce café... la première moitié de ce café devrais-je dire. Car oui, et vous vous y attendiez surement, mais à 5 cl de café de la délivrance je n'ai pu contenir l'ultime assaut de mon gros colon. Et, avec le sourire, je me suis littéralement chié dessus et ai donc finis la soirée le fesses barbotant dans un mélange de pelures de coton que j'avais du arracher de mon caleçon à force de contracter mes fesses et de caca...

Et c'est en me levant pour sortir de l'établissement, qu'à l'image de mon ambition qui avait plongé vers les tréfonds de l'inaction honteuse, j'ai senti un mince filet chaud courir sur ma cuisse pour profiter de l'aération que lui fournissait mon pantalon trop large pour aller se remettre au chaud dans ma chaussette.

Je raccompagnais donc cette chère Martha jusqu'au premier carrefour qui nous séparait et je rentrais chez moi à pas de geisha essayant de serrer du bout des fesses le peu de dignité qu'i me restait.

Fin de la première partie.

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