Dans la course des planètes 1

blackvanila

Le soleil, après quelques révolutions a finalement flairé la faille

Sur cette gigantesque couche de gaz qui surplombe nos tailles

Et qui jadis tenait tête à ces blonds faisceaux qui nous cisaillent

Mais dont la désormais bouche béante livre l’homme à la bataille.

Juste un rayon, et les noires marrées qui partent en pailles

Avec en fond sonore les blocs de glace qui piaillent

Aucune goutte de larme n’attendrira l’ange du feu qui raille

Et qui jouit du suspens avant l’heure de racler la racaille.

Le sol gavé de sacs plastiques n’aura que faire des semailles

Fatigué de donner il digèrera les grains dont ses pores s’émaillent

Le fils de l’homme ne foulera que vastes étendues de pierrailles

Saura-t-il qu’il fut jadis des fruits qui portèrent le nom papaye ?

Le paysage est impuissant que peu à peu le vide mitraille

La nature a horreur du vice, quelle vertu redorera le bercail ?

L’être humain dira avoir plus d’une prouesse dans son attirail

Mais pour stopper le désert il faudra plus qu’une verte muraille

Dans les labos, en quarantaine, Albert encore travaille

La foule s’obnubile toujours de sa toute nouvelle trouvaille

Mais l’enthousiaste réacteur laissera filtrer à travers ses mailles

La dernière molécule qui signera la fin du contrat de bail

L’encre s’évapore, la plume encore rimaille

Est-elle encore lisible sur une écorce en cendre

Les flammes encore crépitent, le poète encore scande

Est-il encore audible pour ces pavillons en berne

                                                                               Hamidou VALIAN

Signaler ce texte