Dans la nuit 12 au 13 janvier

Dans le début de l'année, dans la nuit du 12 au 13 janvier, après le pont du Maréchal Koenig, entre le 1 et le 3 du Quai Chauveau, le long de la route longeant la Saone, entre 1 et 2 heures du matin, c'est arrivé…

Alors que je sortais d'une bonne soirée, qu'il ne me restait qu'à affronter le froid de l'hiver avant de rentrer, j'ai eu le malheur de te croiser.

Avant que je comprenne la situation, tu as abattu ton poing sur moi, sans plus d'explication. Mon œil fut violacé, mes lèvres enflées, un morceau de ma canine parti, sans parler de ma tempe endolorit.

Ainsi, tu avais décidé d'esquinter la seule beauté de mon identité, avant de simplement partir de ton côté sans même une explication à me donner.

Tu es parti, me laissant dans la merde de cette soudaine misère, me laissant avec la douleur et le sang. Sans parler de l'heure noir où je devrais voir mon reflet dans le miroir.

Toi, tu as probablement oublié. Moi, par ton acte, je me suis retrouvé marqué, balafré au milieu des gens, condamné à osciller entre, au mieux, de la compassion, au pire, du jugement.

Étais-tu en colère ?

N'es-je pas eut de chance ?

Es-je mérité quelque chose d'aussi sévère ?

Je te le demande sincèrement.

Je ne connais pas ton visage, ni ta vois, ni rien que ce soit de toi. Mais si, par le hasard, tu lis ses lignes, sache que je ne te souhaite pas cela. De la souffrance pour la souffrance n'offre jamais de bons résultats. Et cela ne ferait qu'agrémenter ta haine mal placée.

Je ne te demande qu'une prise de conscience, tant que cette possibilité peut encore arriver.