dans les champs sous la lune

Olivier Memling

Tandis que tu l’as prend

dans les champs sous la lune

- elle glisse entre des bancs de nuées -

les moustiques te mangent les reins

nous sommes tous ivres de nos sangs

Éros et Panthéon

 

un orage de sperme

deux fois brutal, lactifiera

le ciel qui se gonfle en plumages

toute la terre embaume entre ses seins

tu nommeras Diane et Cygne

les jumelles nées

de cette nuit d'été, d'herbes, d'insectes et de néant

 

tu ne les connaîtras jamais

car jamais vous n’aurez

d'autres étoiles ni rencontres

j'apprendrai les vies nées de toi

par la carte des îles

où tu m'écris ta joie

de n'être plus stérile

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