Dans son corps ensoleillé

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                     Dans son corps ensoleillé

Dans ce jardin potager, ce vergé enchanté,

Où il n’y avait pas de nuage,

Dans son cœur prisonnier, son corps ensoleillé,

Je serais parti en voyage.

 

J’aurais donné mes sentiments,

Du plaisir à son firmament,

Pour l’emmener aux vents, au gré,

De mes désirs ensorcelés.

 

Nous aurions glissé tous deux,

Vers les abîmes de la passion,

L’un sur l’autre, amants heureux,

Jusqu’à l’impure déraison…

 

Malheurs à moi qui fut blessé,

En allant chercher ma conquise,

Par un autre je fus couillonné,

Et perdis ma jolie marquise.

 

Mais la guerre bientôt finie,

Je retournerai vers ma mie,

Pour la couvrir de tendresse,

De baisers, d’infinies caresses.

 

Je pardonnerai mon tombeur,

Sans doute mieux armé que moi.

Je possède les clés du bonheur,

Ouvrant l’espace de ses draps.

 

Son corps est ma fleur du mal,

Qui me manque mais que je devine,

Son visage mon soleil royal,

Que chaque jour je redessine.

 

Sous sa peau pleine de lumière,

Se cache une fabuleuse féline,

Et sous ses airs et ses manières,

Une âme rebelle et coquine.

 

                                         Eric BODART, le 25 avril 2005

                                                      (Extrait de "PEAU AIME OF LOVE", copyright 2012)

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