Dans un champ

Un champ de pivoine aux multiples couleursBlanches, rouges , rosés telles de petites lueurs Allongée dans le vert tueurAveuglée par le soleil au zénith de ma terreur
Les senteurs m'étourdissentLeurs essences me hissentAu plus profond de mes abîmes Dans le puit de mon crime.
Dans le rouge éclatant le liquide chaud coule lentement,Autour mon corps, partout je le sensIl m'engloutit,m'aspire me ment.
Le blanc virginal  me frappe par sa candeur,Me renvoie dans les affres de mes frayeurs Me fouette, me gifle,me batPour me punir de ce que je n'ai pas
Le rosée de l'innocence, une belle apparenceSorcière des vos cauchemars quand je vous penseAbsolue méchanceté et abominableJe ne suis qu'un être ineffable.
Mais là étendue dans le vert oxygène Inconsciente baignant dans ma haineJe ne suis pas fière de mes exactions Le pouvoir a été ma perdition.
Je meurs maintenant solitaire  Je pars vers un monde loin de cette terre.Je n'aurai jamais du aimerÀ ne plus savoir respirer.
L'herbe douce se fait mon linceulLes feuilles mortes sont en deuilElles flottent au dessus de moiEmpêchant mon âme de repartir vers toi.La terre s'ouvre sous moi...Le soleil décline en moiLes fleurs se fanent à cause de moiLe vent souffle pour moi.
Adieu monde malheureuxAdieu peuple frissonnantAdieu Hommes malveillantsAdieu, vous les pensants.
Vous auriez du me laisser aimerVous auriez pu être attentionnésVous n'avez voulu que vous protéger Vous n'avez pas vu que je peux vous tuer...
Ni triste, ni gaieMaintenant je m'en vaisNi chaude ni froideJe m'en vais je divague 
L'herbe repoussera Sous mon corps 

SLM 2012