Danse avec moi.

leternelle-insatisfaite

D'’un délicat rosée, j’applique mes chaussures. Elles seront, encore ce soir, les meilleures amies que je puisse espérer. Nous allons fêter. Fêter, encore une petite victoire. Celle qui noircit les semelles cachés de mes jolies ballerines.

J’irai danser, les yeux meurtris de petits diamants couleurs saphirs. Ma chevelure scintillera et vacillerait dans tous les sens, à l’abri d’ignorance. Nous serons ‘belle’, nous serons qu’une. Mon corps et moi.

Je porterai un costume qui collera à ma silhouette. Elle sera exposé à tout les regards, à tous, à moi. Elle bougera d’un air délicat, d’un air aimant. Et mes yeux couleurs nature auront envie de flancher, de se fermer, de quitter le fardeau qui dandine mon âme. Ce fantôme impuissant qui ne fait que s’imposer et tout détruire.

En dansant, les gens ne verront que moi, nue devant eux, Mon corporelle prendra place et moi je disparaîtrais. Ce sera comme d’invisible particules rosées qui prendront place ce soir sur la scène. Rien de moi, n’y serais, car je fermerai les yeux.

Lorsque mes yeux s’éteindront, mon coeur prendra relâche. On viendra prendre possession de mon cops. Mes pensées vacilleront de gauche à droit, de haut vers le bas. Mes bras vont s’entremeler. Mes mains rirent du délire de leurs existences. Ma taille jouerait avec vous tous. Mon corps dansera.

J’ai si mal. Mal de toi. Mal d’être moi.

Du pain, des carottes, du boeuf, du riz. Vos regards sur mon appétit. Une bouchée de boeuf, deux croqués de carotte, un peu de boeuf. J’ai flanché. Flancher à cause de vous. Parce que vous n’acceptez pas l’âme qui habite le corps. Le corps qui dit être mien.

Ce soir, je dansera et les soucis d’appétit seront anéanties. Ils seront évanouies le temps de musique qui frôlera mon bonheur. Le bonheur de perdre conscience du fardeau. Le bonheur que de tuer son coeur, que de meurtrir la souffrance de la désillusion sur mon sors.

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