De Deïteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux

Dominique Capo

Il y u un Instant Magique où...

Prologue :


Terre, Origines du Monde : A u moment du Big-Bang, l'Univers se trouve concentré dans un volume extrêmement restreint. Sa masse, sa température, sa densité atteignent des proportions inouïes. L'Explosion Initiale enclenche donc un gigantesque mouvement d'expansion et de dilatation. Pendant les 12 ou 15 milliards d'années qui suivent, le Cosmos s'étend ; en même temps, il se refroidit et sa matière se répartit de façon non homogène.

Bientôt, des Galaxies commencent à se former au milieu d'immenses nuages de gaz incandescents. Parmi elles, la Voie Lactée prend peu à peu forme. A l'intérieur d'elle, de petits nuages interstellaires se concentrent, s'affaissent ou s'effondrent. Sous l'effet de leur propre gravité, leurs masses et leurs températures augmentent jusqu'à dépasser plusieurs millions de degrés. Beaucoup finissent d'ailleurs par se mélanger ; ils donnent naissance aux premières Étoiles. A leur suite, plus ou moins rapidement selon les cas, d'autres apparaissent à leur tour.

Il y a 4, 55 milliards d'années, l'une des 200 milliards d'Étoiles que compte la Voie Lactée apparaît assez loin de son centre. Comme tant d'autres, elle se forme à partir de résidus de nuages interstellaires. Ses poussières, à force de s'entrechoquer, donnent naissance à des gravillons. Ses gravillons engendrent des graviers, qui produisent à leur tour des pierres, puis des rochers. Ces derniers se condensent pendant des centaines de millions d'années. Ils se transforment lentement en conglomérats brûlants, fondus et radioactifs ; avant de devenir des planètes à parts entières.

Maintenant, les bouleversements cosmiques les plus importants sont terminés ; et l'une de ces nouvelles planètes commence déjà à se refroidir. Sa croûte s'agglomère en une vingtaine de plaques mouvantes ; se déplaçant, se fragmentant, s'écartant, se rapprochant tour à tour. Pourtant, elles s'équilibrent insensiblement. Et finissent par se rattacher aux deux pôles qui en forment l'axe central ; tandis que leurs activités telluriques se développent.

Le globe subit alors des mouvements verticaux au plus profond de ses entrailles. Il éprouve l'influence du Soleil, de la Lune naissante, des autres Astres du Système Solaire et des Étoiles en général. Ses pulsations amènent régulièrement des changements dans sa vitesse de rotation ou dans son orientation. Puis, la chaleur produite par sa naissance incandescente se dissipe. La vapeur d'eau éparpillé à sa surface se met à se condenser. Du fait de la forte pression atmosphérique, des pluies intenses apparaissent. Bientôt, des mares d'eau liquide se créent. Et, au bout de plusieurs nouvelles centaines de millions d'années, un océan – le Panthalassa - s'étend sur toute sa surface.

Malgré tout, le globe continue d'être bombardé par d'énormes météorites. Et leurs débris engendrent les premières îles ; des volcans naissent en même temps un peu partout. Pendant plus de 200 millions d'années, leurs conglomérats commencent à se rassembler. Leurs éléments se rattachent, se soudent, s'adjoignent lentement à des terres plus éloignées. Des ébauches de Continents Primordiaux prennent forme. Puis, 600 millions d'années après la formation définitive du globe, un seul et unique Supercontinent - l'Archéopangée – renferme la totalité des masses terrestres émergées.

Encore quelques centaines de millions d'années et l'Archéopangée se partage en deux blocs distincts. Sa partie Méridionale – le Gondwana –, composée par l'Amérique du Sud, l'Afrique, l'Antarctique, l'Inde et l'Australie, glisse dans l'hémisphère Sud ; il se déploie des Andes actuelles aux extrémités Ouest de l'océan Pacifique. Sa partie Septentrionale – le Laurasia -, et assemblée de l'Amérique du Nord, de l'Europe et de l'Asie, avance vers l'hémisphère Nord ; il s'étire vers le Sud-Ouest le long de l'Alaska jusqu'à la pointe asiatique du Vietnam. Entre elles apparaît une seconde mer : la Téthys.

L'ensemble de ces terres continue à se déplacer pendant longtemps. Il se rapproche, puis s'éloigne l'un de l'autre en provoquant régulièrement d'importantes variations tectoniques. Les plaques composant la croûte terrestre se trouvent alors soudainement et violemment bousculées ; jusqu'au jour où le Gondwana et le Laurasia subissent une première rupture. Ils se scindent en plusieurs blocs. Leurs débris dérivent et engendrent entre eux de nouveaux océans. Certains de leurs morceaux – comme l'Afrique emboîtée dans l'Amérique du Sud - glissent vers l'Ouest ; d'autres – tels que l'Amérique du Nord collée à l'Europe – vont vers le Nord, d'autres encore – assimilant l'Inde, l'Australie et l'Antarctique - se rapprochent de l'Équateur. D'autres ruptures, plus partielles, s'enchaînent et forment de nombreux archipels d'îles se dispersant rapidement.

Parmi ces fragments se trouve celui formé par l'Inde et l'Australie. Ils se séparent. L'Inde remonte vers le Nord. En même temps, elle produit un intense tassement du futur bloc Eurasiatique lui même séparé depuis peu du Gondwana. Leur collision entraîne la naissance des immenses pics Himalayens ; tandis que leur soudure façonne la Sibérie et la plus grande partie de la Russie Asiatique. Puis, l'Oural apparaît et l'océan qui les séparait jusque là de l'Ouest se referme.

L'Australie, elle, de son coté, forme le front d'un gigantesque radeau dont les rides produisent bientôt ses chaînes orientales. Un peu plus tard, elle se met à dériver vers le Sud. La Tasmanie et la Nouvelle Zélande s'en détachent. Elle comprime derrière elle ce qui va devenir la Nouvelle Guinée. Puis, elle finit par buter contre la région où vont se former les îles de la Sonde.

Ailleurs, l'avancement du bloc Africain vers l'Occident fait naître l'arc Alpin. Entre l'Amérique du Nord élargie du Groenland, émerge un plateau nommé Iapetus ; il comprend le Nord de l'Angleterre, l'Écosse, ainsi que les quelques îles constituant pour un certain temps encore une partie de l'Europe littorale. Le vaste territoire qu'il forme s'ouvre bientôt pour faire naître l'océan Atlantique actuel.

Puis, Iapetus se sépare lui même en deux. D'un coté, il y a toujours les îles de l'Europe littorale, l'Angleterre, l'Écosse et l'Irlande. De l'autre, les deux Amériques dérivent vers l'Ouest avant de se heurter à la rigidité des montagnes sous-marines du Pacifique.

Dès lors, pendant quelques temps, l'ensemble Amérique du Nord et Amérique du Sud d'une part, et l'Europe d'autre part, s'écartent de plus de 1000 kilomètres de distance. Dans la même période, l'Europe et l'Afrique se rapprochent de plusieurs centaines de kilomètres. Elles glissent vers l'Est en faisant peu à peu disparaître la mer Téthys ; laquelle se transforme alors en Méditerranée.

Pendant toute cette époque, des ponts continentaux relient épisodiquement entre elles les différentes masses terrestres. Le plus souvent, il s'agit d'îles au milieu des océans. Mais elles se distinguent aussi parfois par de larges bandes émergées ; celles-ci rattachant deux Continents l'un à l'autre. Ces ponts se succèdent alors à un rythme régulier. Et, jusqu'à peu de temps avant l'apparition de la Civilisation Historique, les plus connus sont l'africano-brésilien, l'indo-malgache, le nord-Pacifique et le méso-Pacifique. Leurs traces subsisteront jusqu'à l'anéantissement définitif de l'Atlantide.

Ces bouleversements tectoniques engendrent aussi un climat globalement très froid sur l'ensemble de la planète. Régulièrement des glaciers très étendus apparaissent. Surchargeant les Continents, ils font aussi baisser le niveau des océans. De ce fait, la configuration des terres change souvent. De vastes calottes glaciaires de plusieurs centaines de mètres d'épaisseur envahissent des zones allant de l'Amérique du Sud à l'Australie. Elles s'avancent vers le sud de l'Afrique, vers Madagascar, ou vers l'Inde. Elles recouvrent la Scandinavie, une bonne partie de la Russie, le Nord du Canada. Les territoires épargnés par la chute des températures se réduisent comme une peau de chagrin.

La Terre passe un nombre considérable de fois d'un Age Glaciaire à un Age interglaciaire tout le long de son Histoire. Mais, lentement, influencés autant par le mouvement des plaques tectoniques que par les gels et les dégels continuels, les Continents commencent vaguement à prendre leurs formes actuelles. Ils en acquièrent malgré tout plus de volume, plus de surface ; de nouvelles terres émergées surgissent lorsque les températures globales chutent.

La dernière grande phase de glaciation, contrairement aux précédentes, affecte les deux hémisphères en même temps. En effet, deux gigantesques calottes se forment aux pôles. Celles-ci s'avancent considérablement ; d'un coté, elles figent les terres sur d'immenses étendues. L'Amérique du Nord – de la baie d'Hudson à l'Est du Canada, et de la Nouvelle-Angleterre au Midwest – est envahie. L'Europe – de la Scandinavie à l'Écosse, et de la Hollande à la Russie – connaissent le même sort. De l'autre, des contrées comme l'Asie orientale, l'Australie, la Nouvelle-Zélande ou l'Amérique du Sud subissent des sécheresses monumentales.

Ces gelées soudaines pompent des quantités incroyables d'eau. Le niveau des océans, et celui de la Méditerranée en particulier, diminuent d'une centaine de mètres. Les presqu'îles de Sibérie et la pointe de l'Alaska se raccrochent. Un monumental pont reliant le Japon à la Corée d'une part, et l'île de Sakhaline à la Russie d'autre part, apparaît. Les pics gelés de la Chine et de la Mandchourie orientale s'accaparent une grande partie de l'eau de l'océan Indien et de l'océan Pacifique. L'Australie s'agrandit pour engendrer une terre dénommée : « Lémurie ». Enfin, les multiples îles au milieu de l'Atlantique se rattachent les unes aux autres. C'est d'elles que naît l'Atlantyde.

  • alô Dominique, une somme de connaissances impressionnantes. La question que je me pose, possiblement en tant qu'inculte, c'est cette si longue introduction, ce qui se poursuivra sur les 4 premiers chapitres. Est-ce l'histoire de la terre, dans ses chamboulements (intriguants pour certains, inconditionnels de cosmologie), oui c'est de l'ordre d'une grande saga. D'un autre coté, on a mal à tout suivre et retenir, parlant au nom de tous et me basant sur l'absence de commentaires, l'ensemble de tous ces phénomènes. Question : Est-ce nécessaires de tout mémoriser... en ce qui me concerne, partant du fait que j'aurai 10 textes à lire, je tente de cumuler l'information. Je dois m'y retrouver. Voilà, il ne s'agit pas d'une critique, mais d'une constatation : celui de l'intérêt grand public. Coté style, inévitable qu'on reconnait ta touche, Bon je clos ici, Au plaisir , SueMai +++. P.S. : On peut soulever l'univers de Tolkien, le livresque et non le film). Là aussi complexité oblige

    · Il y a presque 9 ans ·
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    suemai

    • l'introduction n'est pas nécessaire ; quant à l'univers, évidemment, Tolkkien est mon maitre ; mais mon univers est loin d'ètre calqué sur le sien, tu le découvrira au fur et à mesure de tes lectures. Par contre, il est vrai que mon univers est riche, complexe, étrange, teinté de mythes et légendes issues de tous les continent et la plupart des civilisations humaines.

      · Il y a presque 9 ans ·
      4

      Dominique Capo

    • alô Dominique, je crois que personne n'est le maître de personne, à moins de vouloir devenir maître à son tour, être considéré comme tel. Je ne crois pas qu'il soit possible de calquer l’univers fantastique ou parfois «Fantasy» d'un autre auteur. Beaucoup trop de variables.
      Coté légende, j'ai lu quelque peu. Longtemps Barthes, dans sa perception des mythes modernes m'a fascinée. Gilbert; Durant dans (les structures anthropologiques de l'imaginaire), propose une approche dialectique novatrice dans sa manière d"appréhender les tangentes et l'ordre du discours (philosophico-crréatif); dans un réflexion abrupte de mon journal, je fais référence à un PDF fort intéressant sur la manière de concevoir l'écriture. par segments et non par un classement rigides (pensées structuralistes (je laisse la référence en bas de page.);
      Finalement, J'ai campé mon second roman sur le continent australien. Comme on s'accorde à dire que la civilisation australienne compte ou est parmi les plus anciennes de tous les temps, ça devient fort intéressant de se confronter à 40 000 ans d'histoire (à l'art rupestre et à de plus anciens hiéroglyphes découverts dans plusieurs cavités du sud principalement). Il s'agit d'un roman d'amour principalement, mais je prône une attitude animiste pour les quelques centaines de tribus aborigènes des grands déserts. Je creuse un peu du coté géologie et spéléologie, les cavités (cavernes) et les dieux présents en tant qu'entités du réel.
      Le (Dreamtime Tjukurrpa) à qui on accorde volontiers une symbolique très novatrice concernant l'appréhension de la mort, Quelques anthropologues s'y brisent encore les dents. Le rôle du grand serpent et les Anciens qui protègent l'homme du désert. Fascinante culture.. I apologize , j'ai l,impression de passer une entrevue pour un poste de secrétaire dans l'univers de Husserl. On dit que les inuits possèdent une culture mythologique fort complexe, où il pleut des dieux à la pelle.
      Voilà pour mon apologie, Je casse-couilles assez souvent et un peu tout le monde, donc tu lis en diagonal ou pas du tout ::))). Salutations, Sue+++

      · Il y a presque 9 ans ·
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      suemai

    • je comprends, oui, ces sociétés sont les plus anciennes par leurs mythologies, j'en conviens, mais pas les seules. Personnellement, j'ai passé des années à la Bibliothèque Nationale de France à me plonger dans les mythes et les légendes issues des principales civilisations à travers l'ensemble des continents depuis l'aube des civilisations ; et il y a beaucoup d'enseignements à en tirer. Je me suis aussi spécialisé dans la genèse des civilisations, des traditions et des religions, plus de 1800 pages de notes sur tous ces thèmes. Depuis, j'ai débordé sur la philosophie, l'étude des sociétés humaines ; trop long à détailler, car je suis un curieux dans tous ces domaines et bien d'autres ; et il me faudrait beaucoup pour tout te détailler. Au plaisir de discuter avec toi sur skype...

      · Il y a presque 9 ans ·
      4

      Dominique Capo

    • l’Australie, avec ses 40 000 ans d'existence, demeure la plus ancienne civilisation sur terre

      · Il y a presque 9 ans ·
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      suemai

    • La, tu t'introduis dans les civilisations préhistoriques, dans ce cas, d'autres existaient aussi ailleurs.

      · Il y a presque 9 ans ·
      4

      Dominique Capo

    • Je ne le nie pas ; je me pose juste la question de savoir pourquoi veux tu mettre la civilisation australienne, aborigène, en avant ; les autres ne déméritent pas si tu les étudie de près également

      · Il y a presque 9 ans ·
      4

      Dominique Capo

    • je suis d'accord, mais je la connais bien, et étant donné qu'elle demeure singulière (Le Dreamtime et l'ensemble de ses structures anthropologiques), que j'ai un faible pour la spéléo et que je suis folle des roses de sables, alors voilà pourquoi :)

      · Il y a presque 9 ans ·
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      suemai

    • Je comprends ; je ne l'ai pas beaucoup étudiée, par contre, j'ai beaucoup étudié les sociétés primitives préhistoriques à travers le monde, à l'origine de la civilisation dans un certain sens, jusqu’à la fin de la dernière Ère Glaciaire, que je trouve passionnantes...

      · Il y a presque 9 ans ·
      4

      Dominique Capo

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