De la colère dis-tu ?

vanessa-dylan-ecrivain

Qui suis-je ? Tu l’ignores et pourtant tu émets des jugements.

Ma voix reste inaudible à ta conscience, mais tu poses des étiquettes sur ce que je devrais faire ; tentes d’imposer tes avis sur les bonnes ou mauvaises décisions  pour mes désirs, selon ta convenance.

Mon ressenti demeure pour toi un étranger, tu me coupes la parole, un besoin inconscient de me faire taire. Néanmoins, tu penses pouvoir décrire celle que je suis dans les profondeurs de mon être, mais que sais-tu de moi ? Que sais-tu d’ailleurs de toi ?

Merde …

Qui es-tu pour me dire  que je dois être ou ne pas être ?

Qui es-tu pour essayer de me formater, me contraindre de suivre une voie qui je le sais d’avance, n’est pas faite pour moi ?

« Trop peu », « pas assez », « un peu trop », « beaucoup trop » …

Vas te faire foutre avec tes exigences.

Mon âme est rebelle, ma personnalité indomptable. Cela te dérange, dégage de mon passage. Je n’accorde ma confiance qu’avec réticence, je ne m’en cache pas.

« Trop ceci », « trop cela ». Je suffoque. Tu m’étouffes. Regardes-toi.

Tes mots sonnent creux. Ta voix m’insupporte. Ta présence m’épuise.

L’enveloppe était belle. Les premières lignes de la lettre, agréables. Le contenu m’écœure. La saleté se terre dans ton discours, éclabousse les possibilités d’impossible.

Des images, des interprétations de mon silence, de mes soupirs, de mes sourires, de mes moindres mouvements. Tu t’immisces entre « elle » et « moi », entre « mes mots » et moi, entre « mes amours » et « moi ». J’ai besoin d’air. Tu empoisonnes mon existence. Vas-t’en.

Différente … Je le suis et l’assumes.

Au diable les lois, les codes, les règlements, les diktats. L’authenticité ne se codifie pas. Mon cœur est primaire, instinctif. L’intuition est ma boussole. Je la trahie parfois, « elle » jamais.

Tant de confusions  dans tes suites entre « patience » et « passivité », « absence de cris » et « faiblesse », « différence » et « étrangeté », « amour » et « possession », « attention » et « enfermement ».

« Me posséder » n’existe pas. « M’acquérir » ne fait pas partie des options. L’unique clé c’est le respect. Une simplicité qu’un esprit fermé ne peut comprendre. J’en suis attristée pour toi.

« Les excuses », « je suis désolé », « tu comprends », « il y a une explication », « je ne suis comme çà » … J’en ai assez. Je n’en veux plus. Garde-les. Retiens tout. Je n’ai plus de place pour les prétextes dans mes tiroirs. Tu m’emmerdes …

Si je devais te faire payer les arriérés de factures de mes expériences douloureuses, je te tuerais. Pourquoi devrais-je tolérer ce genre d’initiative de ta part ?

Tu stimules  des automatismes de défense dans mon être. De la colère dis-tu ? De l’agressivité ?  Si cela suffit à ton plaisir.

Les obstacles, j’ai appris à les détruire. Les portes, à les enfoncer. Les entraves, à les pulvériser. Les parasites, à les exterminer.

Ecartes-toi de ma route.  

(12 Juillet 2013) Vanessa Dylan. 

Signaler ce texte