De l'amour, de l'amour, de l'amour ...

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Lundi 26 novembre 2018, 18.59

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    Peut-on aimer celle ou celui épousé(e) - épouser ! que le mot apparaît suranné, que dis-je il m'apparaît réémerger des âges paléolithiques il y a plus de deux millions d'années quand il n'y avait qu'un habitant par kilomètre carré, alors que notre sale espèce d'homo sapiens n'était pas encore apparu ... - peut-on aimer celui ou celle dont on s'aperçut un peu tard qu'on ne l'aimait pas et qu'il ou qu'elle nous aimait que du bout des lèvres et parce qu'il était trop tard et parce que l'on avait consommé, fécondé, accouché, éduqué, construit ...

  Alors on ravala ses haines, on faillit s'étouffer des couleuvres vipérines ingurgitées, l'on amortit les infidélités, mais l'on tînt, les enfants, des lueurs, des espoirs, et des terrains d'entente, des visions communes quand même, du recul, un regard, des prises de conscience, la reconnaissance que l'autre il ou elle avait beaucoup donné, renoncé, sacrifié ...

   Que l'un ou l'autre n'était pas si moche, si niais qu'il ou qu'elle en pouvait donner l'impression au regard du festival des médiocrités que l'on avait côtoyées, que l'on continuait à côtoyer bon gré mal gré, qu'il ou qu'elle avait des intelligences, des compétences, des habiletés, des subtilités, un esprit de finesse même ...

   Peut-on finir par aimer ...

   Au terme des mille et une stations d'un chemin de croix conjugal est-il décent et dérisoire de poser la question fût-elle de nature rhétorique ...

  De l'amour, de l'amour, de l'amour, sacré Johnny !

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