De l'autre côté de la lune

Stéphane Monnet

Chang’e-4.

Quand les oiseaux sur les branches se seront tus
Qu'il ne restera plus debout qu'un arbre mort
Je partirai, plus triste encor qu'un chien battu
Je partirai, le sac à dos plein de remords


Partout le même silence gris et pesant
Des routes vides qui ne mènent nulle part
De soudaines rafales d'un vent déplaisant
Qui vous griffe et vous transperce de part en part


Des traces de moi, je n'en laisserai aucune
Mais j'avancerai, sans rage et sans espérance
Courbé sur un cœur rassasié d'indifférence


Je m'en irai de l'autre côté de la lune
Non, je ne manquerai pas le dernier départ
La vie était belle avant qu'il ne soit trop tard

Signaler ce texte