Débordé

ttr-telling

T'es vraiment con, pourquoi t'as dit ça? Tu pensais vraiment qu'elle allait apprécier?

Ses grands yeux verts s'arrondirent un instant, avant de se plisser dans un éclat de rire.

T'as vu ça? elle a tellement pitié de toi qu'elle se force à rire.


--------------------------


Bravo, tu te laisses aller cinq minutes, et tu te comportes comme le premier des gigolos. T'as vraiment envie qu'elle ai cette image de toi? T'es vraiment répugnant.

Elle lui rendit son baiser, et renforça son étreinte, alors qu'il débouclait sa ceinture. Ils se déplacèrent à petits pas, serrés lèvres contre lèvres, se rattrapant maladroitement aux murs, prenant la direction de la chambre.

Toute façon c'est bien tout ce que t'es, un objet. T'es bon qu'à ça. Alors vas-y, donne-lui raison.


--------------------------


Trouve un truc… dis quelque chose… sois intelligent pour une fois dans ta putain de vie ! Tu crois vraiment qu'elle a envie de rester là à rien foutre? Tu crois vraiment qu'il y a d'autres personnes aussi nazes que toi pour apprécier ça?

Leurs têtes se touchaient, leurs mains s'étreignaient, leurs yeux s'égaraient. Allongés l'un à côté de l'autre, admirant les étoiles, bercés par une musique enivrante. Elle ferma les yeux quelques instants, et sembla prendre une longue et lente inspiration. Un sourire s'élargit sur ses lèvres tandis qu'elle expirait tout aussi lentement, rouvrant les yeux et se tournant vers lui.

Arrête de te faire des films, tu crois vraiment qu'une fille comme ça pourrait s'éprendre de toi? Tu penses vraiment que c'est un regard amoureux? Vaut mieux pas, tu foutrais tout en l'air de toute façon.


--------------------------


Arrête tes films je t'ai dit. T'es rien, t'es personne. Si t'es là c'est juste parce qu'elle avait rien d'autre sous la main y'a six mois. Si c'était pas toi ce serait un autre.

- "Tu sais ce que j'aime chez toi?" Elle le regardait, avec cet air si particulier dont elle seule avait le secret. Il avait l'impression que ses yeux le transperçaient, le mettaient à nu, le comprenaient. Il se mis à rire, gêné par cette intensité, craignant ce qui allait suivre.

Ta queue, comme toutes les autres. C'est bien tout ce que t'es, un objet.

Elle continuait de le fixer, le couvant du regard. Elle semblait attendre qu'il lui réponde.

- "Ma cuisine?" Répondit-il avec un air un peu taquin.

Elle s'égaya d'un rire clair et franc.

- "Oui c'est vrai, j'adore ta cuisine" elle repris un peu son sérieux, gardant son fameux sourire un peu en coin, continuant de le dévorer du regard. "J'aime tout chez toi. Ton intelligence. Ta force. Ta bienveillance. Ta simplicité." Elle rapprocha sa main pour lui caresser la joue avec tendresse. "Ton rire. Ta façon farouche de refuser de l'aide, convaincu de pouvoir combattre le monde entier. Ta résilience…"

La pression commençait à monter en lui, un tourbillon d'émotions qui menaçait de le submerger. Il détourna un instant le regard, essayant de se focaliser sur la douceur de la main chaude qui lui embrassait la joue.

"... et ton cul, évidemment." Il explosa de rire, laissant s'échapper d'un coup une partie de la tension accumulée quelques secondes plus tôt, alors qu'elle-même riait à sa suite.

"Non mais sérieusement. Je t'aime. Tout entier. Je serai toujours là pour toi. Je ne t'abandonnerai pas. Je suis là pour toi."
... ... ... Arrête. Tu sais que c'est pas pour toi...


TTR.


Signaler ce texte