Débris d'un cœur
terosse
Il dormait sur le pré. Des fleurs frôlaient ses dents
Blanchies par les hivers, brillant dans le couchant
Ou le feu du soleil et sa grave rancune
Contre lui qui aimait son enfant, notre Lune...
Les ombres! Vous chassiez son sourire moqueur:
Le va et vient des cieux, des nuages sans cœur,
En masquant sans pitié la lumière amoureuse
D'une Lune avortée de ses pensées heureuses.
"Pleure sans t'arrêter, mon enfant affligée!
Ton chagrin orgueilleux, je m'en sens l'obligé.
Mais constate en ces champs mon auguste sentence!"
"Aigre père! A ses doigts j'aurais donner leur chance,
Et tourne mon regard vers cet humble au sang fou
Dont le glaive a montré que de vous il se fout!"
Impossible d'ignorer Samuel Rosenstock
· Il y a plus de 7 ans ·Alain Balussou