DÉCEMBRE

aki

Alors que l'aquilon suprême des cieux tempétueux sinuait parmi les nuées grises et triomphantes de l'azur aux torrents impétueux, le navire aux voiles joufflues qu'on croyait alors disparu, eu vent du désenchantement des mers et vastes terres, au point que décembre, parmi tous ses frères, devint tristement insignifiant. L'unité du présent pensait pourtant que les vivants, allaient et venaient sans le moindre tourment, mais qui allait le croire, quant il fut dit voyez-vous, que l'univers broyait du noir. Jamais le monde n'aurait pu entrevoir ce malheureux désespoir, tant le déchaînement des éléments lui paraissait dérisoire. Cependant, gare au néant qui remet en cause le charnel insufflé par le temps, gare au gredin qui voudrait mettre fin à la sève du destin, et gare au chenapan qui prônerait la médisance dans le jardin d'Adam.



Signaler ce texte