Déception

paratge

Les aléas parfois douloureux des rapports parents / enfants

Le poignard assassin d'une dispute idiote

A déchiré mon cœur et aveuglé mes yeux

De larmes de douleur qui n'a pas d'antidote.

Elles coulent sur ma joue, lisant ces mots odieux

 

Qui lacèrent mon âme de regrets éternels.

Comment aurais-je pu imaginer un jour

Pouvoir douter si fort de l'amour paternel

Quand face à son enfant, on ne sent plus d'amour ?

 

Comment, a contrario, un fils autant chéri

Peut il être animé d'une telle vindicte,

Préméditer son acte, comme un vieil aguerri,

Si ce n'est que d'ailleurs, ses gestes on lui dicte ?

 

Jusqu'au bout j'ai lutté pour rester impartial

Et tenté d'exposer les seuls faits avérés,

Demeurant calme et droit, mais pas du tout glacial.

J'ai voulu lui prouver qu'il était manœuvré

 

Par des êtres cupides, des morales douteuses,

Mais il n'entendait rien, il était furibond

Et a vomi sur moi ses théories boiteuses,

Prétendant, sans regret, franchir le Rubicon.

 

Comment se consoler d'une lame pareille

Qui fauche d'un seul coup, trente années de bonheur

A voir grandir sa chair, telle une vraie merveille,

Espérant que pour elle, il n'y ait que le meilleur ?

 

Hélas, encore hélas, la vraie fonction de Père,

C'est Monsieur de Musset qui me l'a enseignée

Quand de son pélican il vide les artères

Pour nourrir ses enfants et dans son sang baigner...

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