Déchirure

pelerin

On surprend des larmes ancrées
Dans des entrailles de douleur
Dans des errances dénuées
De toutes envies, de ces couleurs
Qui roulent en suivant la nuit
Dans un silence poussiéreux
Dans un couloir où rien ne vit
Sauf un fantôme crapuleux
Et on entend un souffle court
Dans un écho superstitieux
Dans les débris cérébelleux
Faisant s'effondrer notre tour
Jetant les reflets arc-en-ciel
Dans les étoiles désolées
Dans l'or,l'amour et puis le miel
Que tes mains douces ont tant serré
Et la noirceur que l'on déteste
Dans notre corps, dans nos artères
Dans ces nuages involontaires
devient l'avenir indigeste
Des jours de cendres délicats
Aussi fragiles que tes yeux
Dans lesquels passent ses adieux
Dans lesquels gisent vos ébats
On se retourne sur le lit
Dans un état de confusion
Dans une souffrance qui dit
Que la douleur est la chanson
Des rêves éteints que tu cries
Dans un ultime espoir déchu
Dans ce grand verre de ciguë
Où la torture a fait son nid
Où terminent les habitudes
Tu vas commencer la descente
Dans des enfers de solitude
Dans une vie incohérente

Pelerin

Signaler ce texte