Découverte et vie dense
-beep
Elle était là où je n'étais pas vraiment, me prenait la main lorsqu'il n'y avait plus rien et me restait chaque jour un peu plus. L'aventure crescendo de la rencontre à la confrontation, du bout de mes doigts j'effleure ce qu'elle juge n'être plus à moi et me propose d'aller plus loin encore une fois. Mais la belle dame refuse de se donner en spectacle, elle me regarde comme si tout cela n'était qu'évidence et provocation, comme si plus rien ne comptait et que, finalement, il était temps de tout oublier.
Bien sûr je n'ai jamais trop su quoi répondre à cet appel, elle avait la surprise des premiers jours au bord des yeux et le sourire qui m'enchantait la bouche. J'ai rêvé de ses griffes sur mon dos et espéré ne jamais avoir à les y enlever. Et puis j'ai accroché son nom sur le balcon pour ne pas l'oublier lorsque viendrait le temps de s'y jeter.
Il est des histoires qui ne débutent pas, des contes qui ne font qu'un et des aventures qui se terminent bien trop tard. Mais c'est ici une hérésie que de refuser d'y croire, ne serait-ce que pour quelques nuits, quelques trottoirs.
Elle courrait là où je marchais d'un pas lent, me promettait ses reins lorsque je n'avais plus rien et me jugeait chaque jour un peu plus. La césure me touchait l'égo, un peu comme si je n'étais pas capable de m'éloigner, comme si le manque était trop beau et qu'attendre me faisait la regretter. Alors j'écoute ce qu'il se passe au coin de ma rue, je regarde de l'autre côté du verre et j'envoie valser tous ceux qui ne semblent pas s'y plaire.
Il est temps de la laisser mon grand, qu'elle parte pour de bon et revienne pour de bonne.