Deep Blue Sea

bleupanda

Je coule dans l'abîme de mes pensées,

Je me noie dans ce puits sans fond

Qu'est mon esprit embué...

Je n'entends plus le son déchirant des violons

Qui chantent à la surface

Quelque fantaisie russe.

Pas de temps qui passe,

Pas d'angélus,

Pour ceux qui-comme moi,

Ont perdu le fil qui les retenait à la réalité.

Dans le pays des flots il n'y a pas de roi,

Il ne reste que les condamnés

Qui flottent et se balancent

Au gré du courant qui les bouscule lentement

Comme s'il les touchait avec prudence

Ces  fragiles pantins gémissants

Ils hurlent le nom de ceux qu'ils ont aimé

Mais point de vie dans les abysses

Seulement des cadavres sans âme

Qui ploient et qui rugissent

Des plaintes aiguisées comme des lames

L'eau devient sang

Le sang devient eau

J'atteins doucement

Le fond, vert comme un manteau

Fait d'algues qui dansent comme des milliers de cheveux

Des cheveux de femmes qu'on n'oublie pas

Enfin je parviens à fermer les yeux

Et je plonge dans un éternel trépas...

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