DÉFENSE
boukinoli
DÉFENSE
La mère sera défendue
La mère sera pendue
Le sexe sera fendu
La mère sera dépendue
Le sexe est défendu, fendu, tendu, détendu, rependu, toujours défendu
très défendu, toujours défendu
Le plaisir est là, il reste là
Planté comme un con
au milieu du ventre
La douleur est partie dignement
je n’insiste pas, elle fait ce qu’elle veut
Ma bouche s’est allongée en dehors de moi
elle peut mimer la mort en cul de poule
elle peut murmurer des maux obscènes dans le placard
le placard des mots obscènes qu’elle rempli d’horribles peaux
d’oripeaux pales de peau de pleurs de plaies de peur....
ET POURTANT
Nous vivons en paix
la paix du cœur
la paix de l’esprit
la paix du corps défendant, nu, négre, lisse, complice
et malgré cette paix nous continuons à crever comme des criminels
Nous connaissons le bonheur voué solide, à quoi s’attacher tout le temps tout le monde, le bonheur de l’ancre, de l’antre, de l’autre, du soc de soi
Et malgré ce bonheur nous continuons à crever comme des crétins....
Nous détenons tout ce que blanche, pour ces enfants, veine l’histoire accablante fertile de l’humanité à pu rêver de sortilèges, de gouffres par delà les lignes empilées et malgré ces bienfaits, nous continuons à crever paresseusement
comme des bêtes indifférentes.
Nous pouvons aussi tout nier, tout renier, promettre et compromettre, tout oublier tout détruire et recommencer
OUI MAIS
Comme le veut notre petite moiteur, histoire berçante
nous continuons, sans vraiment nous en apercevoir, à ne pas pouvoir nous empêcher de mourir, pour rire, pourrir, c’est une blague
qui coupe le souffle des gens qui ont trop bien appris la leçon.
Il y aurait pourtant au-dessus de la clameur des arbres
une frénésie d’atomes d’une pertinence intarissable
des clameurs zébrées de joies brutales
Cellule première cellule dernière
La page arrachée du carnet
le passage dérobé de ma chair bariolée
Ouvre le bal....
Ne plus succomber sera la prochaine danse....
Mon coup de coeur instantané Boukinoli, les mots me manquent pour exprimer mon ressenti. D'une grande puissance et d'une écriture de toute beauté...
· Il y a plus de 13 ans ·leo