Défi : Ecrire une lettre d'adieu à une personne proche.

Cher ami,

Je ne pensais jamais arriver à écrire cette fichue lettre. Voilà bien des semaines que j'essaie de laisser ma plume parcourir la feuille, en vain.
Mais quelqu'un a dit un jour que le travail le plus dur était celui qui n'avait jamais commencé. Alors, j'ai attrapé mon stylo à billes et je me suis forcée à t'écrire.
Je sais que tu te demandes que te vaut l'honneur de recevoir cette feuille de papier. Et bien, j'y viens.

Je pense que tu ne comprendrais pas si je te disais tout simplement " cher ami, je te fais mes adieux. Je pars.", n'Est-ce pas?
Je sais que cette lettre sera très longue, c'est pourquoi je vais essayer d'abréger.
Et bien, voilà. Je voudrais d'abord diviser la lettre en plusieurs catégories. D'abord, l'introduction, ensuite vient le moment "gentillesse", où je t'écrirai tout ce que je pense vraiment de toi, et puis, nous terminerons par la catégorie la plus horrible à mon gout. "Adieu".

Courage mon ami, nous avons déjà fait l'introduction !

Je n'ai jamais vraiment réussi à dire ce que je pensais réellement des gens. C'est un peu salaud ce que je vais te dire là, mais je me comportais comme une faux cul avec les autres, tout simplement parce que je sais très bien que la vérité les aurait blessé.
Mais, je te promets et je te jure, qu'avec toi, je serais franche, crois moi.

Je préfère commencer par te décrire du point de vue "mauvais caractère".
Je trouve que tu te vexes vraiment trop vite, et parfois, tes paroles me blessent, mais je n'ai jamais osé le dire, parce qu'en réalité, j'avais peur de toi. Enfin, ça, c'est du passé, bien entendu !
Maintenant, passons au point de vue suivant. " Bon caractère". Excuse moi mais je n'ai jamais été douée pour trouver des titres et des intertitres correctes, ne m'en veut pas, je suis comme ça.
Tu as toujours été sympa avec les personnes qui te demandaient ton aide, en particulier avec moi, et je t'en suis bien reconnaissante.

Tu savais parfaitement quand je n'allais pas très bien, alors que les autres croyaient à mes mensonges. Tu m'as fait promettre des promesses que je n'aurais jamais tenues sans ton soutien continuel.

Je crois avoir fait le tour. Et c'est avec la gorge nouée et les larmes aux yeux que je t'annonce que, ça y est, nous  sommes enfin à la dernière catégorie. Celle des adieux.

Je ne sais pas vraiment par où commencer. Je sais que cette partie de la lettre sera un gros, énorme, brouillon, où tout sera mélangé, et je m'en excuse d'avance. Je n'ai pas fait exprès de partir, tu sais. Je n'ai en aucun cas voulu te blesser, ou te vexer en partant. Pardonne moi.

Je n'ai jamais aimé les au revoir, ni même les adieux. Ce sont des mots qui restent en travers de ma gorge et qui peinent à venir se coucher sur cette maudite feuille de papier. Ces mots là me font tellement peur, si tu savais à quel point ! Ils me donnent l'impression de ne jamais revoir le destinataire de ces mots. Même si l'on me dit tout le temps " ce n'est qu'un au revoir", je sais d'avance que je ne reverrais jamais plus ces personnes auxquelles je tenais tant.

Enfin bon, je m'égare. Finissons-en une bonne fois pour toute. Je pense que si je continue à t'écrire encore un quart d'heure, je fonderai en larmes, et je devrais recommencer cette longue lettre sur une nouvelle feuille de papier parce que mes larmes auront souillé l'autre document sur lequel je déversais mes mots, n'écoutant que mon cœur.

Peut être as-tu déjà arrêté de lire ceci ? Je suis sûrement en train de m'acharner à écrire ce texte qui finira à la poubelle en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, qui sait. Même si, j'en suis certaine, tu ne liras pas cette partie, je ressens le besoin incontrôlable de l'écrire, juste pour que ma peine dégage de mon esprit et se pointe au bout de mon stylo.

Mon cher ami, je m'en vais. Je pars, loin de tout ça, loin de mes proches, et, malheureusement, je m'en vais loin de toi. Je ne veux pas t'expliquer la raison de mon départ, non, ni même que tu me réconfortes ou que tu m'obliges à rester. Je sais bien que si jamais tu devais me forcer à vivre auprès de toi, ce serait uniquement pour avoir une amie proche pour le restant de tes jours.

Alors, j'en suis désolée, mais je m'en vais. C'est comme ça, et je n'y peux rien.

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