Délicate attention

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Ce n'est pas moi, ce n'est pas ma vie, mon souvenir. C'est une appréhension, une crainte quant à la possibilité que je puisse haïr quelqu'un pour l'avoir trop aimé. La pénombre m'enveloppe de nouveau.

J'observe l'esquisse de ton sourire, le plissement de tes yeux.

Je perçois les battements de ton cœur, et ma poitrine souffre, il bat pour une autre âme.

Moi, je suis déjà dans la catégorie des portraits oubliés, au cœur d'un bordel de tableaux aux visages tous déformés de tristesse, de peur, de rage... De folie.

Oui, je suis déjà oubliée. Je m'en fous. Je te hais.

Ton regard dévie. J'ai du mal à capter qu'il est posé sur moi. Tu souris encore, je te le rends de mes lèvres tremblantes.

Je t'aime.

Crève.