Délices Slaves N°2

Nathy Drisca

Nous remercions  S.Meyere.d'avoir crée des personnages avec qui on aimet tant jouer.

Délices Slaves

2ème partie

 

Mon frère vint me rejoindre peu de temps après l’entrée d’Alice, il avait grillé une sèche avec moi. Nous restions sans parler comme deux couillons, à attendre quoi ? Un miracle ? Nous savions bien l’un et l’autre que les résultats ne seraient pas connus avant une bonne semaine. Ils voulaient tant avoir un enfant, quand j’y pense je me demande encore si, il me ressemblera ou pas, pas évident autant pour eux que pour moi, d’en être arrivés là. Mais je ne pouvais laisser mon frère dans cette impasse qui aurait fini par mettre un terme à son couple.

-          Pas mal le coup de la deuxième récolte frérot t’as été sacrément inspiré sur ce coup-là.

 

-          Oh, tu sais je suis surtout prévoyant, je connais Alice et sa maladresse.

 

-          Oui c’est sûr mais bon, toi qui avais du mal avec les magazines, pourtant hyper sexy, explique-moi.

J’étais embarrassé, après tout c’était lui qui m’avait donné le numéro, je me grattais la tête, m’éclaircissais la voix. J’allais lui révéler, quand Alice arriva en trombe.

-          Emmett, Edward ! Rosalie doit rester une bonne demi-heure sans bouger, elle réclame des chocolats, c’est peut-être un signe ? 

 

-          Ah, je vais tout de suite lui en chercher, Alice va la rassurer dis-lui que je serai vite à ses côtés.

 

-          Pas de problème, Emmett la voiture est de l’autre côté ! T’es sûr d’y arriver ?

 

-          Oui ne t’inquiète pas, Edward tu viens avec moi ?

 

-          Non je vais rentrer, j’ai un truc à finir pour le boulot.

Je n’avais qu’une chose en tête, retrouver Bella, cette petite brunette avait un je ne sais quoi qui me rendait dingue, c’était incompréhensible. Je rentrais et pris cette fois la précaution de bien refermer derrière moi.

Mon pc était resté allumé, je me reconnectais au site, mon érection réapparut rien qu’en voyant sa photo.

Je cliquais sur l’onglet du service webcam du site. Mon sexe tressautait d’impatience à l’idée de cette conférence vidéo, le souvenir de mon orgasme dévastateur me rendait fou d’impatience et d’excitation.

Une fenêtre de dialogue apparut je devais inscrire mon numéro de client ou pseudo et mon mot de passe pour avoir accès à ce service payant.

Bon, numéro de client ça j’ai, mais mot de passe ? Encore une fois on avait décidé de me mettre des bâtons dans les roues.

Je persévérais en regardant avec plus d’attention je remarquais un encart intitulé « s’enregistrer pour la première fois ». Ah là, enfin je tenais le bon bout.

Rapidement j’acceptais les conditions du site puis je remplissais le formulaire. Plus vite j’aurais terminé plus vite je retrouverais ma Bella du moins je l’espérais.

Pseudo : E.C

Adresse mail je ne pouvais décemment pas utiliser mon adresse pro. Je finis par inscrire celle que m’avait créé Alice alors que nous étions ados.

Adresse mail : Edwardo.Pepito@hotmail.com

Mots de passe : ********

Confirmer votre passe : ********

Valider

Je souriais comme un demeuré devant mon ordi croyant avoir réussi mais je déchantais vite quand j’aperçus une nouvelle fenêtre de dialogue :

Si vous êtes déjà client chez Délices Slaves entrer votre numéro de client sinon cocher cette case pour être dirigé vers le service de coordonnées bancaires.

Je soupirais de soulagement.

Numéro de clients : 666 069

Valider

Votre inscription vient d’être enregistrée vous recevrez un mail pour confirmer votre validation.

Je courais me connecter sur ma boîte mail espérant avoir reçu le précieux sésame. Et merde c’était quoi mon mot  de passe déjà  ??? Ah oui c’est vrai : PerfectAlice66. Je n’avais même pas pu choisir mon mot de passe à l’époque…

Vous avez  469 mails. Et merde il faudra que je pense à faire le tri un jour. Je regardais les derniers arriver : rien nada le vide sidéral, pourquoi !!!! Avais-j l’impression d’être puni ?

Après un bon quart d’heure d’attente, où j’avais failli de nombreuses fois céder à la tentation de jeter mon ordi par la fenêtre, le mail tant attendu arriva. Je cliquais sur le lien, tapais mes identifiants pour arriver enfin sur le standard vidéo.

Je parcourais à toute allure les pages pour retrouver celle de Bella. Je ne pus réprimer un cri de frustration quand  je lus le message en dessous de la photo de celle qui hantait mes fantasmes :

Cette hôtesse est actuellement en ligne avec un client, veuillez patienter pour un interlude en privé avec notre charmante Bella. ‘Rappel, ce service vous sera facturé 0,55$ la minute.’

J’étais maudit, interminable devenait l’attente, pour éviter de virer dingue, je m’activais à ranger un peu ma chambre, où je m’étais installé, cela me prit une bonne quinzaine de minutes mine de rien. Je réactualisais à nouveau la page mais elle était toujours occupée, je rongeais mon frein en allant mettre le linge récolté dans la machine à laver. En passant par la cuisine je pris un soda, seule boisson fraîche restant dans mon frigo. Des courses allaient être à ajouter à la liste de mes obligations.

Un rafraîchissement pour moi, un autre pour la page web et bingo ! Enfin elle était disponible, fébrilement je cliquais sur l’activation de notre vidéo conférence.

Elle était à l’écran plus belle encore, que sur la photo je me noyais dans la rivière chocolat de ses yeux, elle m’observait en mordillant sa lèvre inférieure, de légères rougeurs apparurent sur ses joues, mon sexe se redressait au fur et à mesure que je la découvrais.

-          Bonjour EC, moi c’est Bella je vois que c’est ta première connexion, tu vas voir tout va bien se passer.

 

-          J’en suis sûr, nous nous sommes parlés tout à l’heure.

 

-          Oui effectivement il me semblait avoir reconnu ta voix. Je peux en déduire que tu as apprécié.

 

-          C’est peut dire, tu me fais un effet, je n’arrive même pas à me l’expliquer.

 

-          Montre-moi, si les mots ne suffisent pas.

 

Je me relevais lentement, afin qu’elle constate l’état dans lequel elle me mettait, la voir se pourlécher     les lèvres, me rendit plus dur encore.

-          Tu as l’air bien à l’étroit dans ton carcan de tissu, et si tu te mettais à l’aise ?

 

-          A votre service, chère demoiselle.

Mon pantalon tomba à terre suivi de près par mon boxer. Ma belle dévorait des yeux ma virilité au garde à vous.

-          Hum, dis donc, dame nature ne t’as pas oublié, tout à fait comme je t’avais imaginé au téléphone.

 

-          Qu’imaginais-tu d’autre me concernant ?

 

-          Je t’espérais grand et musclé mais pas trop, pas  comme ces adeptes de la gonflette, une chevelure abondante et désordonnée, me donnant envie d’enfouir mes doigts dedans.

 

Pour l’instant je me retrouvais dans sa description, et son avis comptait beaucoup.

-          Donc pas trop déçue ?

 

-          Je ne sais pas, retire-moi ce tee-shirt que je vérifie, mais je suis déjà conquise, regarde l’effet que tu as sur moi.

 

Elle fit glisser les pans de son peignoir de satin, me dévoilant sa poitrine généreuse, fièrement redressée et gorgée de plaisir. Elle faisait glisser ses doigts autour de ses globes m’arrachant un grognement bestial. Je ne me lassais pas de la regarder et le moment où je dus quitter mon regard d’elle pour me libérer de mon dernier morceau de tissu me parut interminable.

-          J’aime voir tes yeux émeraude virer au noir, j’imagine tes mains caressant ma peau, tes doigts longs et fins parcourant mon corps. Tes lèvres sur les miennes puis goûtant mes pointes, ta langue traçant un sillon de ma nuque à mon ventre plat.

 

Elle mimait mes mains, ma bouche, ma langue, j’étais si dur, mon érection en devenait douloureuse, je dus me soulager lentement imaginant à mon tour que c’était sa main à la place de la mienne.

-          Bella tu me rends dingue hummm… j’aimerai te goûter, montre-moi ton triangle des Bermudes, je ne veux pas être secouru, je veux me perdre dans tes plis, m’abreuver de ton suc, t’entendre m’implorer de te faire mienne.

 

-          Ohh ouiii viens, lèche-moi, aspire mon bouton de chair, vois comme il est gonflé d’excitation, ohhh… je suis trempée, je veux sentir tes doigts s’insérer en moi, ils sont si longs. Hummm… EC. Ouiii... prend-moi, ne me laisse pas comme ça !!!

 

-          Ohhh Bellaaaaa je vais jouir, c’est frustrant de ne pas t’avoir là tout de suite, Bellaaa arghh…

 

-          Non pas tout de suite attends, je veux que ça dure encore, ne me quitte pas, sens-tu comme je me contracte autour de tes doigts, EC.

 

-          Arrête de m’appeler comme ça je m’appelle Edward, je veux t’entendre crier mon nom, je veux que tu ne puisses plus te passer de moi, je veux être le seul à te combler, Bella réponds-moi arghhhh...

 

Ma semence se rependait sur mon ventre et mes cuisses, elle m’observait dans ma jouissance, sa langue humectait ses lèvres gourmandes. Une fois mon esprit revenu, je lui demandais.

-          Bella, aimerais-tu qu’on puisse passer du virtuel au réel ? Où habites-tu ?

 

-          Edward je t’aime bien mais, je ne peux pas. Nos relations font parties de ce contexte cruel du virtuel, même si mon corps réagit si bien au son de ta voix, que mes sens s’affolent en te voyant, je dois malgré tout rester un fantasme.

 

-          Bella note mon numéro si jamais tu changeais d’avis, dis-moi au moins si tu es dans un secteur géographique éloigné ou non de Forks ?

-          Je suis dans un secteur d’environ 30 miles de Seattle. A très bientôt Edward.

 

Elle avait à peine pris le temps de regarder le numéro que je lui montrais,  mais ces mots me  laissèrent  une pointe d’espoir. Elle remontait son peignoir sur sa peau laiteuse, la connexion prit fin.

 J’avais une fois de plus pris un pied d’enfer, mais la frustration de ne pouvoir la rencontrer, était flagrante. A quoi avais-je pensé en lui demandant l’impossible ? C’était une professionnelle du sexe, mais elle n’était pas comme toutes ses femmes qui se retrouvent sur ce genre de site, juste pour assouvir leurs besoins sexuels. Quelque chose clochait.

Je devais m’assurer que tout allait bien pour elle. Un partie de moi, me dictait que je n’avais aucun droit de m’immiscer dans sa vie ainsi, mais l’autre me soufflait de suivre mon instinct. Quelque chose me soufflait que nos destins étaient liés que mon bonheur dépendait du sien.

J’entrepris de rechercher le siège social de Délice Slaves, au bout de quelques clicks je finis par trouver les locaux qui correspondaient à leur numéro de registre. Bingo ! M’écriai-je ! J’avais trouvé : l’adresse du  siège et leur standard  qui se situait à Port Angeles. J’espérais que les filles travaillaient  de là-bas et non de leurs domiciles. Muni de l’adresse je pris la route sans réfléchir, quelque chose en moi me poussait à la rejoindre au plus vite.

69 impasse des mauvais garçons, c’était devant cette bâtisse planquée derrière un buisson que j’avais décidé de faire le pied de grue, lunettes noires sur le nez. J’espérai apercevoir ma belle, entrer ou sortir du bâtiment, espérer sentir sa présence passer du virtuel à la réalité.

Après quelques heures passées à la guetter je me résignais. J’avais des crampes partout d’être resté sans bouger, sans compter une grosse envie de pisser. Aucune âme n’avait croisé ma route. Je fus presque soulagé quand je reçus l’appel d’Emmett. Il voulait que je le rejoigne pour boire un verre. Un dernier regard vers cette porte qui était restée close. Toujours cette impression qu’à un moment donné elle allait surgir, j’étais pathétique.

Je m’éloignais au volant de ma voiture, j’aperçus  une silhouette à longue chevelure. Et si c’était elle !!!  Je devais faire demi-tour pour m’en assuré, mais il n’y avait plus personne.

Je grognais contre moi-même, je me laissais envahir par cette obsession. Qui était-elle pour moi ? Je devais me calmer, avant de perdre le contrôle. Je commençais à l’imaginer partout où elle n’était pas, cela me rendait dingue et me frustrait, ma raison allait partir en vrille.

J’appuyais sur l’accélérateur, pressé de rejoindre mon frère, tenté d’occulter son image de ma tête un court instant en me noyant dans l’alcool.

……….. à suivre.

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