délires du p'tit matin

lhauboit

-Délires du p'tit matin-

Bonjour à vous tous, Amis du verbe,

Qu'il soit conciliant ou plus acerbe.

Je me suis éveillé, bien reposé, de bonne humeur,

Et du coup, je me sens d'un naturel plutôt rieur....

C'est pourquoi je viens de décider de vous narrer,

Vous conter, vous raconter, vous présenter,

Une histoire, qui, même si elle reste banale,

N'en restera pas moins, je l'espére, dans les annales.

Tout débute en des temps reculés, oubliés, dépassés,

Ou il faisait bon vivre, dans un bourg sur lui-même ramassé,

Replié, et ou tout le monde se connaissait.

Une Mère, simple et brave femme arrivait à terme,

Et fit appel au docteur,qui vint à la ferme.

Car à cette époque, point de maternité, ni de clinique,

C'était moins onéreux et bien plus pratique.

Du vagissement du nouveau-né aux cris de la délivrance,

Il n'y avait qu'un pas : l'arrivée d'une nouvelle existence.

Veaux, vaches et cochons tendaient l'oreille,

Car, un petit d'homme, ce n'est pas tout à fait pareil.

Dans le regard de sa mère, luisait la fierté,

Devant ce petit être tout fraîchement arrivé.

Soudain, chose surprenante, il se mit à parler :

«Je ne veux point grandir,ni me développer,

Toute ma vie, je ne veux qu'être un enfant,

Jamais, je ne deviendrai grand.....»

Sa mère, à première vue, interloquée,

Crût d'abord qu'il était surdoué.

Mais que nenni !!! Plus le temps passait,

Et jamais, pas une fois, il ne fit de progrés.

«Le monde des grands est bien trop méchant,

Je préfére rester comme je suis, et tout le temps!!!

En désespoir de cause, sa maman abandonna la partie,

Et continua à s'occuper de lui, comme un tout petit....

Le temps passa, la femme vieillit, puis trépassa.

Lui, pour la première fois, eût mal, et il commença,

Doucement, lentement, à se laisser dépérir....

Et le moment arriva fatalement, ou il dût malheureusement partir,

Car, de ne point avoir voulu grandir, il finit lui aussi par mourir.

Cette main maternelle, qui l'avait si souvent secouru,

N'était plus là, elle avait disparu, elle n'était plus.

Ainsi va la vie, les parents ont un temps,

Ils sont là, pour que l'on apprenne à devenir grand,

Ils nous passent le flambeau, pour qu'on en fasse autant,

Que l'on quitte ce monde que l'on aime tellement,

Ce monde merveilleux, le monde des enfants..........

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