dépecées nos institutions

Jean Claude Blanc

résultat d'une politique libérale!

           Dépecées nos institutions

Macron achève la destruction

D'institutions de la Nation

Qui ont si bonne réputation

Auprès de la population

Pour ses mouflets tellement mignons

Même éduqués pour pas un rond

Se les dépèce ayant ce front

Si dépassé lui-même poltron

 

Les enseignants pas au courant

Qu'arrive le grand chambardement

A peine élu comme Président

Comme il se doit être dans le ton

Change les programmes, donneur de leçons

Plus de devoirs à la maison

Fautes d'orthographe pas important

Suffit télé, informations

Langage parlé comme un cochon

 

Veut supprimer milliers d'emplois

Sur les côtelettes des fonctionnaires

Et pour faire plus de dégâts

S'attaque aux maitres qui valent pas cher

 

Selon sacro-sainte économie

Vont en pâtir nos tout petits

Ceux qui résident loin dans le pays

Risquent d'en payer doublement le prix

Se lever tôt et endormis

Sans connaissances pas du tout cuit

 

Même punition, Fonction Publique

Que salariés payés au SMIC

Des CDD, tellement pratique

Vite virés sans une réplique

Pour tant de services rendus de suite

Hélas bien mal récompensés

Pas question de palmes académiques

Quelques CDI par nécessité

Pas comme l'illustre Charlemagne

Rusé renard, Manuel y gagne

Désertifiant toutes nos campagnes

Logiquement la vie s'éloigne

Plus de gendarmerie et plus d'écoles

Plus de facteurs, manque de bol

Les vieux s'affolent et se désolent

Plus visités ainsi s'isolent

En restant seuls ces chiques molles

Ce fin limier déjà rigole

Du patronat étant l'idole

 

Dans mon village du Haut Forez

Subsistent quelques personnes âgées

Maisons de retraite affichent complet

Quant aux naissances faut les compter

Bonne occasion pour le gringalet

Nous asséner la CSG

 

Mais cependant bonnes à tout faire

Aides ménagères et infirmières

Profs aux chevets sections primaires

Pour ces derniers, pauvres mercenaires

Tant de mômes par classe, une vraie galère

Dans le même wagon, brillants, fainéants

Macron s'en flatte énormément

Pas avec dos de la cuillère

S'en sortent les plus intelligents

Lui-même en est de ces savants

 

Selon sa gouverne, y'en a que trop

De cette confrérie de ronds de cuir

Pour ne pas dire, dilettantes

Tant de vacances l'été au chaud

Et de fériés pour se divertir

Semble croupir sur leurs rentes

Etant de la race des indomptables

Vieux laïcards syndiqués

S'agit pas leur chercher des noises

Se gêneraient pas pour s'insurger

Sûr de vous tomber sur le râble

Lorsqu'ils font grève et pavoisent

Mais notre lascar, lui a osé

Bien plus que ses prédécesseurs

Les envoyer se promener

Afin qu'ils aillent se faire pendre ailleurs

Fumeux instits, fabulateurs

 

Particulièrement dans les quartiers

Où rares sont ceux qui veulent y'aller

Pour les tenter, fait sa cuisine

Leur promettant des tas de primes

Que le salaire de la peur

Chasse gardée qu'aux amateurs  

Ne recueillant aucune estime

Même si chaque jour ils s'y échinent

 

Pris de colère, instituteurs

Qui de leur poste voit pas la couleur

Ne voulant pas être pris pour des ânes

Appellent de suite l'inspecteur

Qui s'en réfère au supérieur

Ainsi de suite… stérile vacarme

Que papotages au téléphone

Sonnent pas le tocsin, en fait plastronnent

Parents d'élèves font plus l'aumône

Se réunissent et pétitionnent

Et c'est partie en voiture Simone…

 

Appellent au secours les élus

De Droite de Gauche, peine perdue

Comme ils se tiraillent entre parvenus

Chacun sa part de trous du cul

Il ne leur reste pour salut

Que les médias qui passent en revue

L'Education certes Nationale

Sûre d'être reconnue comme sans égale

A son sale jeu des coups tordus

Cireur de pompe c'est capital

Pour ne jamais être cocu

D'en faire la liste, on s'en régale

De ces bisounours lèches culs

 

Flegmatique l'administration

Faudra du temps pour qu'elle réagisse

Y'aura plus de gosses en petites sections

Tous barrés dégagent la piste

Ainsi l'Etat qui n'est pas con

A attendu moment propice

Pour parfaire ce sinistre

Macron en hausse dans l'opinion

Peut se permettre perdre quelques rejetons

 

Y'a peu de chance qu'ils crient victoire

Ces pédagos qui broient du noir

En attendant les intentions

A leur égard, grand chef Macron

Couru d'avance à prévoir

Fondés, fondus ceux du pouvoir

Que de sornettes pour leur faire croire

Qu'ils feront guère de kilomètres

Pour prendre leur poste à perpète

Tout ça pesé au pifomètre

Ces gens paressent… bien malhonnêtes

 

La sinistrose est en chemin

Pour ces péquins pas bien malins

Sur leurs sommets mais si lointains

De ces cités où manquent de rien

A leur portée gâtés bambins

Educateurs et médecins

Vraiment royal leur destin

Autre traitement pour pigeonnés

Un maitre en moins en nos hameaux

Ça se remarque pour nos marmots

Qui devront aller lire et compter

A l'horizon de leurs regrets

Dans un lycée, encasernés

Comme pensionnaires ont le cœur gros

Tourne plus bien rond l'Education

Sur nos gamins se fait du pognon

Que de s'instruire perdent tout espoir

A l'abandon sur le territoire

Même plus de vaches ni d'oiseaux rares

Egalité, fraternité

Hélas plus ce que c'était

Copiées-collées les dictées

Sur internet tout est marqué

Suffit savoir pianoter

Dire qu'on appelle ça le progrès…

 

Certes elle est belle la nature

Mais elle souffre d'inculture

La preuve en est, c'est plus que sûr

Que souverainement la défigure

Nos gouvernants pleins de rigueur

Qui se paient la tête ces seigneurs

De nos énergiques éducateurs

 

Car un de moins sera fatal

En notre école communale

Alors en France il est grand temps

Qu'ils s'en mêlent les puissants

Qu'on le pouvoir d'achalander

Nos petites écoles tellement saignées

Deux trois mômes de plus à la rentrée

Ce n'est pas faire la charité

 

Métier de prof, que de soucis

Faire ainsi naitre des génies

Ainsi que ceux qui pas vernis

Devront marner toute leur vie

D'humanité en sont aussi

(Retenu ma leçon de philosophie)

Grâce à mes maitres studieux, zélés

Et qui méritent le respect

Pour leur courage de s'y coller

Même si leur règne est en sursis

Débarquent à l'aube pas bien lotis

Nullement de la race des nantis

Que le cartable bien rempli

De math, physique, de poésies

Pourvus que ça dure pour nos petits

Afin d'être richement instruits

Mais ça exige de la patience

Et de la rude persévérance

Car la réussite aujourd'hui

Ça se joue pas à la loterie

 

Revois mon maitre et son béret

Sur son vélo dans le passage

De mon collège où flemmardaient

Fumant leur clop ces gosses pas sages

Lui avait ça tout dans la peau

Un vrai expert en la matière

Tiraient les cheveux des gros lourdauds

Avait le sens et la manière

Leur faire entrer la science infuse

Même souvent les traitait de buses

Pas le profil d'un homme de science

Ni né pour ça, de pauvre engeance

Se vantant pas de son talent

Mais bien heureux de ses résultats

Quand certains de ses adolescents

Obtenaient enfin le certificat

De fin d'études, quel exploit !

Code déontologie, quelle nouveauté

Faut s'y soumettre, bon gré, mal gré

Car interdit de participer

Aux défilés des entubés

Un fonctionnaire doit fonctionner

Filer doux comme un dératé

Et sans se plaindre, aux ordres se plier

Sinon mauvais exemple pour culottés

Qu'attendent que ça de l'imiter

Fiers de lui faire un pied de nez

Tout ça passé, il y urgence

Hélas postes en suspens

A mesurer les conséquences

Le jeunot en a t'il conscience ?   JC Blanc février 2018(pour toi ma sœur)

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