Dépérir

Line Queen

Dans ma prison de bulle,
Dans ma cellule de verre,
Je vis dans les amertumes,
La nostalgie de nos chimères,
Ton départ a souillé en moi,
Mes organes si affectueux,
Affectés par tous les émois,
Qui se font la malle peu à peu,

La grève au cœur manifeste,
Son trop plein de mélancolie,
Une solitude vécue comme la peste,
Aussi meurtrière qu’un tsunami,
Je ne serai jamais de ceux,
Qui récitent des vers de troubadour,
Il n’y a rien de plus ennuyeux,
Que le verbe Aimer pour souligner l’amour.

Dans ma saison sèche et humide,
Dans ma maison comme désertée,
Règne des pulsions de suicide,
Auxquelles j’essaye tant de lutter,
Les assuétudes n’y changent rien,
Les habitudes manquent tel un bras,
Ces bras orphelins de tes reins,
Acteurs sensible ne nos fracas.

L’utilité de l’âme toute dissolue,
J’avance mal préparé malgré tout,
Dans ma sphère trop chamboulée,
Pour rêver à une nouvelle « Nous »,
Cascade de ce manque intense,
Entrechoqué en ma raison meurtrie,
Dans ce huit clos de démences,
Je crève, je saigne, je dépéris.d

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