Déraison des plus forts...
Jean Claude Blanc
Déraison des plus forts
Ceux qui se rendent intouchables
N'appartiennent pas aux pauvres diables
Célébrités comblées d'exploits
Congratulées par les médias
Trop con public, naïf, baba
En demande plus, gueule de l'emploi
Ces jours derniers, illustres nababs
Manque de chance, pètent plus la joie
Se voient piégés mis hors la loi
Comme d'infâmes scélérats
Comme en témoigne, l'affaire Weinstein
Rustre personnage, gros baobab
Genre Frankenstein, mais pas Einstein
De la même veine, Bertrand Cantat
En plus horrible, le résultat
Quel fou à lier, de meurtrier
Pas très longtemps, emprisonné
Etant artiste de métier
N'ayant tué sans le faire exprès
Sa bonne amie à coups de poings
Vraiment bourré, fumant son joint
Vite libéré, payé sa dette
Regonflé à bloc, pour faire recette
Evidemment qu'il le regrette
Ce crime minable, digne d'une bête
Mais inspiré chante à tue-tête
Pour être encore la vedette
De ses dingues fans midinettes
On aurait dû s'en souvenir
Qu'il fomentait son « noir désir »
A sa compagne, tordu le cou
Camé, parano et jaloux
Alors pourquoi changer de rôle
Lui qui chantonne comme une casserole
Ça gagne des sous, faire le mariole
Devant ces filles, en transe idoles
Qui boivent musiques et paroles
Hélas Marie, elle on l'immole
Il n'est pas seul, mâle obsédé
Qui par la bite est commandé
On compte aussi d'autres vicieux
Qui paient pas de mine, tout propre sur eux
Heureusement pour la plupart
Gentils maris, à la maison
Mais qui se comportent en grands patrons
Trucidant pas leurs conquêtes
Que des adeptes du plumard
Soulèvent que les jupes de leurs soubrettes
A leur service, pour faire la fête
Harcèlement, le mot est dit
Vous voulez rire, ces chipies
Elles sont d'accord ces filles vampires
Vous ensorcèlent sans coup férir
Même qu'elles abusent de leurs doux yeux
Avec des seins avantageux
Peuvent que craquer ces maitres-queue…
La preuve, portent rarement plainte
Frigides, lubriques qu'ont aucune crainte
Un peu leur faute, pas très farouches
Faisant du gringue, saintes nitouches
L'homme carnassier toujours vainqueur
Si respectable, légions d'honneurs
Logique qui soit un brin charmeur
Car côté bourse, que de valeurs
Ces dames objets font leur bonheur
Par contre, faut pas manquer d'argent
Le Droit ne défend que les puissants
Etrange sauvage communauté
Où on doit vivre en société
A supporter cette portée
De porcelets pas éhontés
De mettre au banc des accusés
Homosexuels, infirmes, bronzés
Tous mis dans le même panier
Ces toques proviennent de l'Amérique
De ce pays tellement pudique
Où ne gouverne que le pognon
Car tout se paie, fleuris nichons…
Les comptes se règlent en confession
Suffit à Dieu, demander pardon
Pas étonnant, Trump champion
Pour ses fidèles, est dans le ton
Plus près de nous, pas différents
Nos mandarins, nos présidents
Tout ce beau monde pas fainéant
Tombe gaiement en harcèlement
Dès lors qu'ils sont indispensables
Doués de sciences, pas coupables
Les accuser de vices cachés
Presque pas possible, indignés
Comme DSK, conférencier
Mais à ses heures sacré lancier
Se le permet, trop plein de blé
Pauvres péquins de citoyens
On en n'est pas de ce tsoin-tsoin
La cause des femmes, notre souci
Etant des nôtres, intimes, chéries
Car ce sont elles qui dérouillent
Femmes esclaves de ces fripouilles
Mal payées, traitées de nouilles
Toujours pour elles, le sale boulot
Et paluchées par des salauds
Souvent patrons, chauds excités
A leurs sévices, accoutumées
Ne peuvent pas faire leur mijaurée
Sinon virées sans intérêt
Dès lors qu'on chasse ces tristes sirs
Qui mélangent tout, loisirs, martyres
Ne vais pas bouder mon plaisir
Oscars, Césars, que du cinéma
Acquis sur le dos de belles nanas
Qui désormais ne se gênent pas
A dénoncer, ces types sournois
Mais ces gredins, s'en sortent toujours
Car dans leur sac, plus d'un tour
En se flattant de beaux discours
Sur toutes les vertus de l'amour
A rajouter à ces sornettes
Qu'ils en feront de riches starlettes
(Mais en secret, sans trop l'avouer)
A condition, qu'elles se soumettent
Faisant leurs 4 volontés
Pour ainsi dire, nombres de voluptés
Comme par exemple, de bonne foi
Mettre leurs doigts où il faut pas
Sous leurs soutifs et leurs calcifs
Trouvent ça marrant, ces escogriffes
Egalité entre hommes et femmes
Pas demain la veille, vaste programme
Déjà à peine au berceau
Pour les garçons, grosses motos
Pour les fillettes, poupée Barbie
Ont la vie dure nos sottes manies
Plus haut percher, même boniments
Où on se pare de faux semblants
La vérité, chez ces seigneurs
C'est qu'ils se fendent jamais le cœur
Dans leur poche, les procureurs
Monstres sacrés, jamais ne meurent
Parait que la raison des plus forts
Selon la fable, la meilleure
Sage La Fontaine, n'est pas mort
En cette époque de souffres douleurs
Pour terminer, conseil pratique
Balance ton porc, fille boniche
Qui s'autorise te palper les miches
La France ainée de la République
Raye de la carte les domestiques
Plus de pitié pour ces verrats
Qui en font même leurs choux gras
Considérant douce violence
Ces agressions, quelle inconscience
Contre les femmes, je suis tout contre
Sacha Guitry, en moi remonte
A rajouter, homme en souffrance
Pouvoir leur faire ses confidences
Devant ses potes, en a honte
Du monde vous êtes les racines
Sans afficher vos qualités
Plus douées que nous, franches, magnanimes
Mais moins méfiantes, souvent bernées
Envoyez paitre ces lourdauds
Lisant Lao-Tseu, son Tao
Depuis des lustres nous l'a prédit
Féminité, prix de la vie
Le masculin, virilité
Campant débile sur les sommets
De ses instincts de bovidé
S'imaginant être un génie
Mais que la partie émergée
De sa suprême crétinerie
S'agite vainement, pauvre marionnette
Mené par le bout de sa quéquette
Plus il se sent béni des dieux
Plus il se montre besogneux
Les religions plaident pour lui
Pourquoi se faire du souci
Frêles gazelles, je vous prie
Face à ces niais, faites pas de l'esprit
Se croiraient en terrain conquis
Comprendraient pas qu'ils soient punis
Toujours plongés dans le déni
En seraient même très surpris
Que pour un mot, un geste, une phrase
Peu élégantes grivoiseries
Vous puissiez leur chercher des noises
Ces sans cervelles, laissez les choir
Pour leur humour de coin de comptoir
Eux qui estiment, pas bien grave
De vous traiter de « gonzesses caves
Riant qu'au pieu, vous êtes braves »
Pour vous laver de tant d'offenses
Et de ces folles impertinences
La solution, prendre patience
Bientôt tombera la sentence
Si la justice fait diligence
Mais jusque-là, potiches minettes
Etant livrées à ces sales mecs
Il est grand temps que ça s'arrête
Bonne occasion, touchées les vedettes
Les dénonçant, et par la même
Vous en venger, dames classe moyenne
Vous offre ce texte, jolies mesdames
Pour ceux de mon genre, qu'à vous se damnent
Je vous préfère de l'intérieur
De cette beauté qui vient du cœur
Sentimental, émotif
J'ose le terme « affectif »
N'est plus de mode mais je m'en fiche
Tellement j'adore vos yeux de biches
Me révélant ce que vous êtes
Mères, compagnes, toujours prêtes
A écouter peines et misères
Quand trop souvent on désespère
De votre lutte, solidaire
Tant me consternent mes congénères
Que vous confortent mes suaves vers JC Blanc 2017 (frais de porcs…)