Derelye
ninoche
Ne me laisse pas tomber...
La tristesse m'envahit. Ne me quitte pas, je t'en supplie. Nous avons passé si peu de moments encore ensemble ! A peine 11 mois, c'est rien, c'est passé si vite, j'ai l'impression que tu es entré dans ma vie seulement hier…Tu ne peux pas partir maintenant…Tu ne peux pas me quitter…
Oh non tu ne peux pas…Tu m'as sauvée, tu as apporté de la lumière dans ma vie, quand j'allais mal tu étais toujours présent pour moi. Non, tu ne peux pas me quitter maintenant…J'ai l'impression que je ne pourrais jamais continuer de vivre dans cette maison sans toi. Ce serait tellement vide ! Il n'y aurait pas tes miaulement devant ma porte le matin, me suppliant de te laisser entrer pour qu'ensuite tu sautes dans mon lit et réclame des câlins, il n'y aurait pas tes courses dans le jardin, il n'y aurait pas tes siestes dans mon fauteuil, tes jeux avec les balles de ping-pong…
Ne me laisse pas tomber, je t'en supplie…Moi je me battrai jusqu'à la fin pour toi…
Je me rappelle quand tu dormais à coté de moi pendant que j'écrivais mes histoires…Je me rappelle quand je suis revenue de mon premier jour dans ma nouvelle école, que je pleurais parce que ça avait été horrible et que mon ancienne me manquait, que mes amis me manquaient et que j'étais séparée d'eux par 1400 km. Je suis montée rapidement dans ma chambre où je t'ai trouvé, et tu m'as remonté le moral.
Tu m'as aidée à accepter le déménagement. Je ne pensais pas que j'allais aimer un chat autant, mais pourtant c'est le cas. Tu es tellement beau, tellement mignon, blanc et noir, avec tes yeux dans les teintes oranges-vertes. J'ai adoré quand tu as sauté sur le piano pour t'y installer, que maman est entrée dans la pièce, qu'elle t'a vue et a froncé les sourcils d'un air réprobateur, pendant que toi tu n'en avais que cure parce que c'était confortable. J'ai adoré quand je rentrais de l'école, que nous nous disions bonjour avec pleins de câlins et de caresses, que tu ronronnais, content de me revoir, et puis que tu t'en allais bouffer parce que la bouffe c'est la vie.
Je me rappelle aussi du premier jour. Quand tu as débarqué chez nous. Tu étais encore si petit...
Nous avons tant de souvenirs mais pourtant il me semble que c'est trop peu. Tu es si jeune...Nous avons encore tellement a vivre ensemble ! Je t'aime tant…
Ils affirment que ta maladie est inguérissable. Il n'y a pas de médicaments. Personne ne sait combien de temps il te reste à vivre. Chaque jour est un miracle. Et moi je pleure. Et je suis heureuse que tu sois encore là, mais j'ai peur que demain tout ne soit plus qu'un souvenir.