Dernier chapitre de l'épître du Baphomet

Jésus leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à lui.

Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car lui-même savait bien ce qu'il allait faire.

Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain. »

Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites-les asseoir. »

Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua ; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu. »

Ils les ramassèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d'orge après le repas.

Marie Madeleine était dans la plus totale incompréhension...

Jésus était pourtant un escroc cherchant par de faux miracles à se faire toujours plus de disciples. Marie Madeleine voulait le confondre aux yeux des apôtres mais ces vieux misogynes prenaient sa croisade contre le charlatan pour du dépit amoureux

Ulcéré, Simon Pierre monta même en chaire pour violemment pourfendre la traînée.

«L'infâme pécheresse à partagé le lit du seigneur il y de cela bien longtemps et ne s'en est jamais relevée. Priez dans le lieu où il n'y a pas de femelle, n'écoutez plus la voix de la prostituée ! Que Marie de Magdala définitivement nous quitte, car les femmes ne sont pas dignes de la Vie. Ite, missa est! »

L'apôtre Thomas ,fidèle à son habitude, douta . Il s'en ouvrit à ses collègues.

«Pensez vous vraiment sérieusement, que cette femme puisse vouloir tenter de rentrer en grâce auprès de Jésus,après l'avoir tant et tant critiqué? Connaissant la susceptibilité orgueilleuse de Jésus, je doute fort que ce leurre grossier (si tant est qu'il existe,comme vous l'affirmez tous...)puisse fonctionner. Heureux ceux qui croient sans avoir vu !»

«Merci Ô mon frère Thomas,! Quel saint baume m'apportent tes justes paroles s'exclama Marie Madeleine !

Laissons là ce vain débat. Stérile pugilat chronophage. 

En vérité je te le dis, dans la postérité Le boa serpent à sornettes sera reconnu comme saint .

Je me déleste de la canne inutile et vogue vers les Saintes .

 J'en ai bel et bien fini de taquiner le goujat »